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Crise anglophone et élections en vedette dans les journaux camerounais

La polémique sur les circonstances et les auteurs de la tuerie du 14 février, dans la localité de Ngarbuh (Nord-Ouest),…

La polémique sur les circonstances et les auteurs de la tuerie du 14 février, dans la localité de Ngarbuh (Nord-Ouest), continue de nourrir la polémique dans les journaux camerounais parus jeudi, qui consacrent également de larges espaces aux suites des élections législatives et municipales organisées quelques jours plus tôt.Le mystère continue de planer autour de la tuerie contre des civils intervenue le soir de la Saint Valentin en zone sous conflit sécessionniste, constate The Post qui se fait le relai des pressions internationales, exigeant une enquête indépendante pendant que le pouvoir, lui, crie à la manipulation. «L’armée a-t-elle commis une bavure de trop ?» s’interroge Ouest-Échos au moment où l’hebdomadaire satirique Le Popoli voit le gouvernement, toutes griffes dehors, s’ébattant pour contredire le lourd bilan présenté par les Nations Unies. Selon le ministre de la Communication, l’armée camerounaise fait l’objet d’une cabale, traduit Défis Actuels.

L’ONU, les États-Unis, la France ou encore le Commonwealth, exigent la vérité et la justice pour les victimes, insiste The Sun. C’est que la pression s’accentue sur le Cameroun, renchérit Le Jour : les réactions indignées affluent de partout, alors que les autorités locales indiquent qu’une enquête est en cours, coupant ainsi court à toute possibilité d’investigation impartiale.

Évêque de Kumbo, dans la région sinistrée, George Nkuo trône en couverture de Le Messager et de The Guardian Post, insistant pour affirmer que le bilan, soit plus de 24 morts, est bien plus lourd que les 7 disparus brandis par le pouvoir de Yaoundé.

La colère, elle apparaît également dans les collectivités territoriales décentralisées où, selon la dernière publication citée, suivie en cela par The Sun, la colère monte à travers le pays où des manipulations sont signalées autour de la désignation des exécutifs municipaux élus au terme du scrutin du 9 février. «Pour la désignation des maires et de leurs adjoints, le parti au pouvoir et ceux de l’opposition ont décidé de tenir en respect leurs groupes de conseillers municipaux», résume Baromètre Communautaire.

Sans surprise et comme prévu, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti au pouvoir, se taille la part du lion aux municipales, analyse Signatures. Il en sera de même aux législatives malgré le faible taux de participation constaté, certains potentiels électeurs ayant suivi le mot d’ordre de boycott lancé par quelques «petits partis» de l’opposition alors que beaucoup d’autres, dans le camp aux affaires, se sont abstenus, mécontents que leurs candidats à la base aient été écartés de la course au profit d’hommes impopulaires.

Plus tempérés, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune et The Sun préfèrent se réjouir du vent de rajeunissement qui souffle dans les communes, conséquence du cadre récemment mis en place pour permettre à ces entités appelées à devenir de véritables pôles de développement local. Pour ne rien gâcher, salue également Défis Actuels, plusieurs femmes se démarquent et font mentir la tendance machiste en vigueur jusqu’ici.

Sous le titre «Élection des maires : bataille capitale», Mutations se penche sur le cas de la ville de Yaoundé où des batailles épiques se préparent, au sein même du RDPC, entre les caciques et la nouvelle garde.

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