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Dakar appelle à la consolidation de la « communauté musulmane »

Au Forum international de Dakar, dont la quatrième édition est ouverte ce jeudi pour deux jours, le président de l'Assemblée…

Au Forum international de Dakar, dont la quatrième édition est ouverte ce jeudi pour deux jours, le président de l’Assemblée nationale du Sénégal a appelé les musulmans à sauvegarder leur unité, en n’acceptant « que personne ne nous décourage : parce que nous sommes ensemble et restons ensemble ».Devant différents profils et participants (oulémas, diplomates, chercheurs, …) venus de 38 pays du monde, Moustapha Niasse a illustré plusieurs versets du Coran pour montrer que l’unification du monde islamique, secoué de part et d’autre, « est un devoir pour tout musulman ».

Si cette unité est réussie, « personne ne pourra réussir à vaincre le Coran et le message de Dieu », a-t-il souligné, avant d’inviter à lutter contre l’islamophobie. « Ceux qui n’aiment pas l’islam ne peuvent pas nous aimer. Dès lors que nous le savons, nous sommes plus forts », a indiqué le chef du parlement sénégalais, 80 ans, diplomate de formation.

Il présidait ce matin ce forum musulman qui a « fait beaucoup de pas » selon lui. Cette année, le thème choisi est le rôle des organisations de la société civile dans la consolidation de l’unité du monde musulman et la valorisation de ses institutions.

Sous l’égide de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et des institutions de renommée telles que l’Université Al Azhar d’Egypte, cette rencontre vise à coordonner les efforts de l’ensemble des initiatives œuvrant à réaliser l’essor de la communauté (Ouma) islamique dans toute sa diversité, sa pluralité et sa richesse.

Prières contre coronavirus

Le forum offre ainsi un cadre pour évaluer les efforts et initiatives des pays, des institutions et des individus pour le décollage de la Ouma, au moment où cependant la pandémie du covid19 frappe la planète.

Moustapha Niasse a ainsi profité de l’occasion pour demander de formuler des prières « pour qu’Allah sauve l’humanité » de cette maladie qui a déjà tué plus de 3000 personnes sur quelque 96.000 cas contaminés dans le monde.

Par cet exemple qui montre que la communauté musulmane est sensible à la marche du monde, le ministre mauritanien des Affaires islamiques et de l’Enseignement originel, Amar Talib Dah, n’est pas paru surpris, estimant que « la communauté musulmane est une ».

« Contrairement à ce qui se trame dans l’opinion mondiale, l’islam est une religion de paix et de soumission », mais aussi « d’acceptation et de tolérance », a pour sa part déclaré la Première dame de la République de Guinée, soulignant que son « pays n’est pas en dehors de cette réalité ».

Par ailleurs, dans le but de rendre efficaces leurs activités, le ministre égyptien, Mohamed Abdelhay Mohamed El Orabi, a demandé aux organisations de la société civile de formaliser leurs discours en collaborant avec les Etats.

La Libye pas en reste

En effet, ces deux entités ont des « rôles complémentaires », fait remarquer Mouhamadou Bamba Ndiaye, ancien ministre sénégalais des Affaires religieuses et rapporteur dans ce forum.

Devant la presse, il a ainsi invité les institutions musulmanes à être « plus performantes » en investissant par exemple « dans la recherche ».

M. Ndiaye n’a pas omis aussi la crise en Libye, qui a servi d’essence à beaucoup d’autres dans la sous-région. Il estime que les organisations de société civile « doivent jouer un rôle unificateur » sur ce dossier parce que « la guerre n’est pas la solution ».

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