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D’anciens chefs d’États africains réfléchissent à Niamey sur la limitation des mandats

Plusieurs anciens chefs d'États africains qui ont rendu pacifiquement le pouvoir, sont à Niamey, dans le cadre d'une conférence internationale…

Plusieurs anciens chefs d’États africains qui ont rendu pacifiquement le pouvoir, sont à Niamey, dans le cadre d’une conférence internationale sur la limitation constitutionnelle des mandats présidentiel en Afrique.Cette initiative portée par le National Democratic Institute (NDI) en partenariat avec Open Society Initiative for West Africa (OSIWA), Africa Fondation et la Fondation Koffi Annan vise à poser le débat en vue d’éveiller les consciences sur la nécessité d’une alternance démocratique dans nos pays, à travers notamment le témoignage des anciens Chefs d’États invités.

Ces derniers vont ainsi débattre, trois jours durant, de la question avec des acteurs de la société civile africaine œuvrant pour la promotion de la démocratie et de hautes personnalités issues des organisations régionales et continentales comme l’Union africaine et la CEDEAO. Ils se retrouveront autour d’une Plate-forme « d’échange assez large pour intégrer tous les acteurs potentiels dans cette démarche de consolidation de la démocratie », a indiqué le Directeur Afrique du NDI, Christopher Fomunyoh.

Pour le président Issoufou Mahamadou qui s’est exprimé jeudi à l’ouverture de cette manifestation, « en Afrique, le débat sur le constitutionnalisme pour la consolidation de la démocratie et le transfert pacifique du pouvoir se concentre surtout sur un point essentiel : celui de la limitation du nombre de mandats ».

Selon lui, « le peuple aspire au changement de manière périodique et la limitation de mandats lui offre cette opportunité ». Mieux, a-t-il poursuivi, la limitation des mandats est d’autant plus nécessaire qu’elle « renforce, à long terme, les institutions démocratiques, contribue à la passation pacifique du pouvoir et garantit l’exercice à intervalles régulier, d’une expression libre du peuple ».

Selon les précisions données par le président nigérien, qui a réaffirmé sa volonté de quitter le pouvoir au terme de son deuxième mandat réglementaire, « en Afrique, 35 pays limitent les mandats, 12 n’ont aucune limitation, six ont aboli la limitation et deux ont modifié la limitation ».

Ce sommet a enregistré la participation des anciens présidents, Goodluck Jonathan du Nigeria, Catherine Samba Penza de la République centrafricaine, Amos Sawyer du Liberia, Nicéphore Soglo du Bénin et Mahaman Ousmane du Niger.

Outre ces derniers, les présidents Michel Travoda de Sao Tomé et Ellen Johnson Sirleaf sont également intervenus par vidéo conférence au cours de la cérémonie d’ouverture de ce sommet qui a eu lieu mercredi 2 octobre.

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