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Des victimes du carnage en Nouvelle-Zélande

Les fidèles massacrés par un extrémiste australien dans deux mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande, venaient des quatre coins du monde…

Les fidèles massacrés par un extrémiste australien dans deux mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande, venaient des quatre coins du monde musulman. Cinquante personnes ont été tuées, dont des enfants, et 36 étaient toujours hospitalisées dimanche matin, selon la police.

Voici l’histoire de certains d’entre eux:

Mort en voulant protéger des fidèles

Daoud Nabi, un Afghan de 71, a été tué en tentant de sauver des fidèles dans la mosquée al-Nour dans le centre-ville.

L’homme qui vivait en Nouvelle-Zélande depuis plus de 40 ans, après avoir fui son pays dans les années 70, disait de son pays d’adoption qu’il était « un petit bout de paradis », a raconté à l’AFP son fils, Omar.

« J’ai appris de la bouche du père de mon meilleur ami qu’il avait bondi sur quelqu’un pour lui sauver la vie », a raconté Omar au site Stuff.co.nz. « Il a bravé les balles pour sauver la vie de quelqu’un et il est mort ».

Un autre fils de Daoud, Yama, se rendait lui à la mosquée – pour se réconcilier avec son père après une brouille – quand il est tombé sur un ami à l’extérieur qui lui a dit: « Ton père m’a sauvé la vie », selon le quotidien australien The Age.

Mais ce n’est qu’en voyant les images du carnage filmées par l’assaillant et en particulier son père, allongé mort sur le dos, qu’il a vraiment pris conscience du drame.

« Je n’aurais jamais pensé que ça puisse se passer en Nouvelle-Zélande. C’est un pays pacifique », a déclaré à l’AFP Yama Nabi, débordé par l’émotion.

Un « brave petit soldat » de 14 ans

Sayyad Milne, 14 ans, a été tué à la mosquée al-Nour, où il se trouvait comme chaque vendredi, avec sa mère et des amis, selon le New Zealand Herald.

Son père, John Milne, a précisé que sa mort n’avait pas encore été confirmée officiellement mais qu’on lui avait dit que son fils avait été vu, en sang, sur le sol de la mosquée.

« J’ai perdu mon petit garçon, il venait juste d’avoir 14 ans », a-t-il dit au journal. Son fils voulait être footballeur.

« Un brave petit soldat. C’est si difficile de le savoir tombé sous les balles de quelqu’un qui se moquait de tout et de tous ».

Un garçon de 3 ans toujours disparu

La dernière fois que Mucad Ibrahim, trois ans, a été vu en vie, c’était dans la mosquée al-Nour, en compagnie de son frère et de son père.

Son frère, Abdi, a réussi à fuir le massacre. Son père s’est fait passer pour mort après avoir été touché par balle et est également parvenu à s’échapper, selon The Age. Mucad n’a pas été vu depuis.

Mais la famille, qui s’est rendue à l’hôpital de Christchurch pour regarder les registres, en vain, n’a plus d’espoir de le retrouver en vie, selon Abdi.

Père et fille à l’hôpital

Wasseim Alsati, barbier de nationalité jordanienne, et sa fille Alin, 4 ans, ont été grièvement blessés à la mosquée al-Nour.

« S’il vous plaît, priez pour moi et ma fille », a lancé Wasseim Alsati dans un vidéo filmée depuis son lit d’hôpital.

Selon une amie de Wasseim, Carolyne Phillips, l’homme a subi une opération en raison de la perforation de son intestin, de blessures au bassin, et pour extraire des éclats de balles de sa hanche.

Il était arrivé en Nouvelle-Zélande en 2014.

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