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Destruction de panneaux publicitaires à Abidjan: plus d’un milliard FCFA de préjudice à ce jour (Afficheurs)

Le préjudice financier enregistré par la Chambre des afficheurs de Côte d'Ivoire ( CAFCI) du fait de l'opération de démantèlement…

Le préjudice financier enregistré par la Chambre des afficheurs de Côte d’Ivoire ( CAFCI) du fait de l’opération de démantèlement des panneaux publicitaires « non autorisés » entamée par les autorités ivoiriennes dans le district autonome d’Abidjan depuis quelques semaines, se chiffre au-delà du milliard FCFA à ce jour, a indiqué jeudi à Abidjan, Mahama Coulibaly, le président de cette organisation. « Cette opération se fait de façon cachottière. Nous enregistrons  un préjudice financier qui va au-delà du milliard FCFA à ce jour. Nous  sommes aux abois », a dit M. Coulibaly dans une conférence de presse , soulignant cependant que son organisation ne pourra évaluer le préjudice  complet qu’à la fin de cette opération de destruction. 

« Il ne faudrait  pas qu’on nous fasse passer pour des réfractaires au développement de  ce pays », a-t-il affirmé, soutenant que l’assignation de l’État de Côte  d’Ivoire en justice, vise à faire cesser et dénoncer une« voie de fait». 

Dans la même veine, Me Oupoh Carine, l’avocate des  afficheurs de Côte d’Ivoire a estimé que cette opération de  démantèlement des panneaux publicitaires initiée par le ministère  ivoirien de la communication et des médias à Abidjan « ne repose sur  aucune base légale ». Selon elle, ce sont les maires des différentes  communes où sont implantés les panneaux publicitaires qui sont fondés  pour notifier aux afficheurs par arrêté, de démanteler tel ou tel  panneaux jugé illégal.

 « Nous voulons informer l’opinion publique sur la  nature et la portée de l’action des afficheurs. Nous ne sommes pas  opposés à l’embellissement d’Abidjan. Mais, nous nous opposons à la  procédure », a-t-elle insisté. 

Me Oupoh a poursuivi en réitérant sa foi  en la justice ivoirienne qui tranchera, espère-t-elle, en faveur de ses  clients (les afficheurs) en vue de faire cesser la destruction de ces  panneaux publicitaires.  Les afficheurs professionnels de Côte d’Ivoire  ont assigné en justice le ministère ivoirien de la communication et des  médias ( leur tutelle) en vue de faire cesser la « destruction illégale»  de leurs dispositifs publicitaires en cours dans le district autonome  d’Abidjan. 

De son côté le ministre ivoirien de la communication et des  médias, Sidi Tiémoko Touré, justifiant cette opération,  a soutenu être  dans « son rôle institutionnel de garantir la sécurité des ivoiriens ».  Il a dénoncé une « anarchie visuelle» du fait de ces panneaux à Abidjan  où 1629 « dispositifs publicitaires irréguliers» ont été dénombrés. 

«  Nous n’allons pas reculer sur ce sujet. Nous irons jusqu’au bout », a  affirmé le ministre relativement à cette opération de démantèlement de «  panneaux publicitaires non autorisés ». Mercredi le Tribunal de  première instance d’Abidjan a rabattu le délibéré du procès opposant les  afficheurs à l’État de Côte d’Ivoire en renvoyant l’affaire au 09 août  prochain.

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