Le conseiller et gendre du président américain Jared Kushner et l’émissaire spécial Jason Greenblatt ont discuté mardi avec le roi de Jordanie à Amman des efforts pour tenter de trouver un règlement au conflit israélo-palestinien, ont rapporté des sources officielles américaines.
MM. Kushner et Greenblatt débutent à Amman une tournée qui doit ensuite les mener en Israël, en Arabie saoudite, au Qatar et en Egypte, selon des médias.
Avec le souverain hachémite, ils ont discuté « du renforcement de la coopération (…), des questions régionales, de la situation humanitaire à Gaza, et des efforts de l’administration Trump en faveur d’une paix entre Israéliens et Palestiniens », affirme un communiqué de l’ambassade des Etats-Unis à Amman.
Alliée des Etats-Unis et un des deux pays arabes –avec l’Egypte– à être lié par un traité de paix avec Israël, la Jordanie est un acteur historique dans le processus de paix mais aussi le gardien des lieux saints musulmans à Jérusalem-Est.
Lundi, le roi Abdallah II a reçu le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lors d’une rare visite axée sur le processus de paix israélo-palestinien, en panne depuis 2014, et sur la question de Jérusalem.
Selon le cabinet royal, il a réitéré au dirigeant israélien « la nécessité d’avancer vers la paix (…) sur la base de la solution à deux Etats », c’est-à-dire la création d’un Etat palestinien coexistant avec Israël.
Cette solution permettrait « la création d’un Etat palestinien -sur les lignes de juin 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale-, qui vivrait en paix et en sécurité au côté d’Israël », a-t-il ajouté.
Les Palestiniens revendiquent Jérusalem-Est comme la capitale de l’Etat auquel ils aspirent. Mais pour les Israéliens, Jérusalem est leur capitale « éternelle et indivisible ».
Le bureau de M. Netanyahu a affirmé que sa brève rencontre avec Abdallah II avait porté sur la question de Jérusalem: « M. Netanyahu a réitéré l’engagement d’Israël à respecter le statu quo dans les lieux saints ».
Quelques jours avant la tournée des émissaires du président Donald Trump, l’Autorité palestinienne a affirmé samedi que les efforts de paix américains étaient « voués à l’échec ».
L’Autorité palestinienne a gelé il y a plusieurs mois les contacts avec Washington en raison de ce qu’elle considère comme le parti pris outrancièrement pro-israélien de l’administration Trump.
M. Trump avait notamment annoncé le 6 décembre la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, une décision qui a ravi les Israéliens mais a suscité une large réprobation internationale, et ulcéré les Palestiniens. Le 14 mai, les Etats-Unis ont transféré de Tel-Aviv à Jérusalem leur ambassade en Israël.