Politique Diplomatie




Diplomatie culturelle : un diplomate met en exergue les atouts du Sénégal

L'ancien diplomate sénégalais Falilou Kane a mis en exergue, mercredi à Dakar, les atouts du Sénégal pour mener une diplomatie…

L’ancien diplomate sénégalais Falilou Kane a mis en exergue, mercredi à Dakar, les atouts du Sénégal pour mener une diplomatie culturelle et une diplomatie économique.« La diplomatie culturelle et la diplomatie économique sont deux greniers pour moi. (…) Et les véhicules sont nombreux (pour les faire fonctionner) à travers notamment le théâtre, les films, les séminaires, les expositions, … », a soutenu l’ancien ambassadeur, un des premiers diplomates du Sénégal indépendant.

Invité par l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN), organisateur du séminaire de recherche sur la diplomatie culturelle et économique, M. Kane a rappelé beaucoup d’anecdotes dans lesquelles on voit que son pays a maintes fois usé de ces deux « artifices » pour réussir certains coups politico-diplomatiques.

Par exemple, « le Festival mondial des arts nègres de 1966 (organisé au Sénégal) avait une portée mondiale. Les nègres étaient honorés, soutient Falilou Kane qui, cerise sur le gâteau, ajoute qu’il y avait un impact sur la diplomatie parce que partout où on allait on nous disait : ‘’Votre pays a osé et a réussi » », a-t-il dit.

Les retombées de ce festival avaient permis aussi à trouver les voix nécessaires parmi certains pays, non africains parfois, à soutenir son compatriote Jacques Diouf dans son élection à la tête de l’Organisation des Nations unis pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a-t-il renchéri.

Cependant le succès de la diplomatie culturelle n’est pas seulement, d’après lui, tributaire de l’action des « illustres hommes politiques ou religieux ». La part des universitaires, des militants (politiques) et même des résistants de la colonisation est également à prendre en compte, conseille M. Kane, également conseiller du président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse.

Sur un autre angle, il a appelé à la création d’un module culture au sein de l’Ecole nationale d’administration (ENA) afin d’aider à la formation des « jeunes diplomates sur les questions culturelles ». Parce que « la culture doit irriguer tous les secteurs de l’Etat », reprend un intervenant, agent au ministère sénégalais des Affaires étrangères qui, comme réponse à l’invite de son aîné, a promis qu’ils vont « y veiller ».

Concernant la diplomatie économique, Falilou Kane pense que « l’essentiel » réside sur le fait de convaincre les « investisseurs » à venir au Sénégal et d’accepter de collaborer avec les « nationaux » sur la base d’un « cahier de charges » pour un partenariat « gagnant-gagnant ».

Pour le directeur des Arts, Abdoulaye Coundoul, également modérateur de la cérémonie, l’objectif d’une telle rencontre « est d’aider les autorités à prendre des décisions ». Parce que la culture, en particulier, est « reconnue dans les relations diplomatiques comme une politique douce », a-t-il indiqué.

Suivez l'information en direct sur notre chaîne