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Divers défis plombent l’effectivité des droits des femmes au Sénégal (Activiste)

Plusieurs défis liés notamment aux pesanteurs sociales empêchent l'effectivité des droits des femmes au Sénégal et dans la sous-région et…

Plusieurs défis liés notamment aux pesanteurs sociales empêchent l’effectivité des droits des femmes au Sénégal et dans la sous-région et cela, malgré « les efforts louables » consentis par les Etats, a déclaré, jeudi à Dakar, la présidente de l’Association des Juristes Sénégalaises (AJS), Me Fatou Guèye Ndiaye.« Cette situation s’explique, entre autres, par la méconnaissance du Protocole de Maputo par la plupart des acteurs sensés le mettre en œuvre, la non harmonisation des législations internes avec les conventions internationales et régionales, l’insuffisance de prise en charge de la santé sexuelle et reproductive des femmes et des filles, la non affectation des ressources financières suffisantes aux politiques et programmes de promotion des droits des femmes et enfin le radicalisme religieux et les conflits armés », a expliqué Me Niaye.

Elle s’exprimait à l’occasion d’un atelier régional portant sur l’état des lieux sur la mise en œuvre du Protocole de Maputo. Ledit protocole est un accord international qui garantit des droits aux femmes, y compris le droit de participer au processus politique, l’égalité sociale et politique avec les hommes, l’autonomie améliorée dans leurs décisions en matière de santé et la fin des mutilations génitales féminines.

Il a été adopté par l’Union africaine sous la forme d’un protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples à Maputo (Mozambique), le 11 juillet 2003 et entré en vigueur le 25 novembre 2005.

Au-delà des défis précités s’ajoutent, selon la présidente de l’AJS, les pesanteurs socio-culturelles « qui font des femmes africaines, dans leur grande majorité, des victimes de violence, de discrimination et de stéréotypes sociaux engendrant ainsi une exclusion sociale avec des répercutions économiques, politiques et sociales qui plombent l’essor de nos pays ».

A travers l’atelier de Dakar, l’Association des Juristes Sénégalaises (AJS) compte, en partenariat avec la Fondation « For Just Society » (FJS), créer une plateforme de suivi du Protocole de Maputo au niveau de chaque pays avec des cellules qui seront animées par des points focaux pour produire des rapports périodiques.

Ces derniers seront centralisés au niveau de l’AJS et devraient permettre l’élaboration d’un plan d’action qui sera soumis aux chefs d’Etats qui devront l’inscrire dans leur agenda.

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