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Economie et enseignement au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

Le climat des affaires, la langue d'enseignement des disciplines scientifiques, la problématique de l'accès des femmes à l'emploi et les…

Le climat des affaires, la langue d’enseignement des disciplines scientifiques, la problématique de l’accès des femmes à l’emploi et les prix du carburant sont les principaux sujets traités par les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi.Abordant le climat des affaires au Maroc, +Finances News Hebdo+ indique qu’aujourd’hui, pour que les opérateurs économiques puissent évoluer dans un environnement des affaires moins rigide et plus serein, il faudra non seulement accélérer les réformes pour booster la compétitivité, mais également agir sur des leviers comme le niveau de la formation et la fiscalité , entre autres, tout en initiant des politiques publiques cohérentes et mieux articulées.

L’hebdomadaire souligne également la nécessité de mettre fin à l’allongement continu des délais de paiement interentreprises, qui reste « un point noir pour l’économie nationale », et cesser la « guéguerre politicienne » au sein de la coalition gouvernementale, qui « pose des problèmes de gouvernance dans la conduite des affaires du Royaume ».

+Challenge+ affirme que le patronat, comme les syndicats, et à l’image des commerçants et des différentes catégories professionnelles, bougent pour exprimer le devoir d’aller vers plus de réformes leur permettant d’exister et de jouer un rôle effectif dans le paysage économique, soulignant que le gouvernement envoie des messages à ces acteurs en leur proposant une série d’assises et de forums pour travailler ensemble sur les solutions à apporter à des dysfonctionnements qui ont un impact négatif sur la croissance.

Les mois d’avril et de mai seront les mois de la concertation à grande échelle autour de la fiscalité, du commerce et éventuellement autour du travail, relève le journal.

Revenant sur le débat engagé sur la langue d’enseignement des disciplines scientifiques, le +Temps+ fait savoir que « les réformes se suivent, mais le système éducatif au Maroc est toujours en panne ».

Et quand une réforme est enclenchée pour en corriger une autre, les pesanteurs politiques et les calculs idéologiques entravent régulièrement sa mise en place, déplore-t-il.

Sur l’autel d’invraisemblables controverses politiciennes, au nom d’un dogme de langues consacrant une quasi-sacralité de l’arabe et de l’amazighe, le projet de réforme est en stand-by, alors qu’il a traversé une importante partie de sa genèse avant de passer dans le circuit législatif, relève-t-il.

Pour la +Nouvelle Tribune+, il y a dans ces prises de position, des « calculs électoralistes fortement teintés de populisme qui, ces derniers temps, recouvre nombre de démarches politique ».

Le fond du problème ne réside pas vraiment dans le choix de la langue d’alternance ou le principe même de ce choix, mais dans la capacité et la nécessité de donner à nos enfants des outils cognitifs performants et modernes, en résonance avec les nécessités de la globalisation, de l’ouverture sur le monde et de la mise à niveau de notre modèle éducationnel aux standards internationaux, soutient la publication.

Abordant l’accès des femmes à l’emploi, la +Vie Eco+ constate que depuis des années, l’ensemble des indicateurs sur l’accès des femmes au marché du travail « est sur une tendance baissière », car, explique-t-il, sur les 112 000 emplois créés, seuls 27 000 profitent aux femmes.

Quand des politiques soutiennent publiquement que la place de la femme est auprès de son mari et de ses enfants, peut-on espérer un inversement du taux d’accès féminin au travail de sitôt ? se demande l’éditorialiste.

+Akhbar Al Yaouam+ rapporte que le Conseil de gouvernement a adopté un projet de loi portant approbation d’un accord visant à faire bénéficier les produits issus des provinces du Sud du Royaume des mêmes préférences tarifaires que ceux couverts par l’Accord d’association Maroc-Union européenne.

Ce projet de loi porte approbation de l’accord, sous forme d’échange de lettres entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne (UE), sur la modification des protocoles de l’Accord euro-méditerranéen, conclu le 25 octobre 2018 à Bruxelles, établissant une association entre les Communautés européennes et leurs États membres d’une part, et le Royaume du Maroc d’autre part. La modification de ces deux protocoles vise à faire bénéficier les produits issus des provinces du sud du Royaume des mêmes préférences tarifaires, au titre de l’Accord d’association signé entre le Maroc et l’UE le 26 février 1996 à Bruxelles.

+Al Ahdath Al Maghribia+ relève que les prix des carburants ont connu, vendredi 1er mars, une hausse sensible dans toutes les stations-service du royaume. Le prix du litre de gasoil a frôlé les 10 dirhams tandis que celui de l’essence a effleuré les 10,5 dirhams. Cette nouvelle augmentation va vider les poches des consommateurs et se répercuter sur les prix de plusieurs autres produits.

Ce « réajustement » était attendu, étant donné la polémique qui oppose le ministère chargé des Affaires générales et de la gouvernance aux pétroliers sur le prix du carburant. Les deux parties n’ont pas pu se mettre d’accord sur une formule médiane entre le plafonnement et la liberté du marché. Le ministre Lahcen Daoudi a toujours défendu le principe de plafonnement qu’il considère comme la solution adéquate pour réduire la marge de bénéfice. Un profit qui tombe dans l’escarcelle des sociétés pétrolières qui révisent leurs prix tous les quinze jours. Face à l’intransigeance du ministre, le Groupement des pétroliers du Maroc s’accroche au principe de la liberté du marché et de la concurrence dans ce secteur névralgique.

Le quotidien rapporte que les observateurs s’attendaient à ce que le conseil de la concurrence (CC) soutienne le principe de plafonnement comme le souhaitait Daoudi. Mais le président de ce conseil a mis l’accent sur la nécessité d’adopter le principe de la concurrence, étant donné les dysfonctionnements que connaît ce secteur qui nécessite une réforme structurelle. Du coup, enchaine-t-il, le choix du plafonnement ne sera pas suffisant et judicieux d’un point de vue économique, concurrentiel et en termes de justice sociale. Par conséquent, conclut-il, le principe du plafonnement est inapproprié et n’est pas compatible avec la nature de la concurrence dans ce secteur.

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