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Economie et société au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce jeudi se focalisent sur nombre de sujets notamment l'analyse des principaux indicateurs économiques du Maroc,…

Les quotidiens marocains parus ce jeudi se focalisent sur nombre de sujets notamment l’analyse des principaux indicateurs économiques du Maroc, les accords de libre-échange signés par le Royaume et le lancement d’une opération de traque de réseaux de prostitution d’émigrés subsahariens.+Aujourd’hui le Maroc+ rapporte que le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques vient de livrer son diagnostic sur la situation économique et financière, rapporte ainsi, précisant qu’il compte dans ses rangs la banque centrale, l’AMMC, l’ACAPS et le ministère de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration.

Le Comité, qui dresse un tableau sur les indicateurs déterminants pour le pays, nous apprend que la croissance du secteur non agricole connaîtra une certaine amélioration pour passer de 2,6% en 2018 à 3,3% en 2019, puis à 3,5% en 2020, avant d’atteindre 3,7% en 2021, indique le quotidien, estimant que c’est le résultat direct des choix judicieux du Maroc pour lutter contre le chômage et la réforme de l’éducation.

Toutefois, le déficit budgétaire hors privatisation se creuserait à 4,1% du PIB en 2019 après 3,7% en 2018. Pour y remédier, la publication préconise d’adopter un nouveau cadre réglementaire et légal concernant les dépenses et recettes de l’Etat, de chercher de nouveaux modes de financement, comme le crowdfunding, et de créer une commission interministérielle pour l’exploration des mesures susceptibles d’améliorer les finances publiques à tous les niveaux.

Pour sa part, +l’Économiste+ s’attarde sur les propos du gouverneur de la banque centrale, selon lesquels le Maroc peine à tirer profit des accords de libre-échange qu’il a conclus. À ce sujet, le quotidien reproche à la Banque centrale de ne pas avoir réussi à surmonter « le tabou » de la valeur du dirham, soulignant qu’ « un dirham cher est une autoroute pour les exportateurs turcs, égyptiens, tunisiens ».

Il pointe également du doigt les trafics dans le Sud et dans l’Est qui « détruisent l’industrie orientée vers le marché local », ou encore le recours à des pratiques désuètes, comme l’augmentation des prix du marché en supprimant la concurrence, pour redresser les sociétés en difficulté.

+Assabah+ fait savoir que la police s’active aussi bien à Casablanca qu’à Mohammedia pour démanteler un réseau de prostitution d’émigrées subsahariennes, monté sous couvert de massage sur commande.

Ces jeunes femmes proposent ainsi des services sexuels de tout genre, dans des lieux tenus secrets, aussi bien dans les quartiers huppés que populaires. Elles sont accessibles par téléphone via leurs comptes sur internet et notamment sur les réseaux sociaux, rapporte le quotidien.

D’après le journal, ces jeunes femmes sont toutes installées au Maroc de manière illégale et potentiellement porteuses de maladies sexuellement transmissibles (MST). Ce qui, ajoute le journal, « représente un danger pour les «proies» qui tombent dans leurs filets et auxquels elles proposent toutes sortes de «services» dont le tarif est clairement affiché.

Les sommes demandées contre ces services peuvent ainsi aller de 30 à 100 euros, écrit le quotidien qui cite des sources concordantes. Bien sûr, les membres de ce réseau prennent soin de changer régulièrement leur numéro de téléphone pour ne pas être démasqués et interpellés par la police. Et, pour leur sécurité, les « masseuses » n’hésitent pas à solliciter les services de jeunes gens, également émigrés d’origine subsaharienne, qui se chargent de leur assurer une protection rapprochée.

Des sources citées par le quotidien affirment de même que les émigrés clandestins d’origine subsaharienne, surtout les femmes, s’adonnent à cette activité dans le but d’économiser assez d’argent pour payer leur traversée vers l’Europe. Les mêmes sources soulignent que le réseau se renouvelle continuellement. Ainsi, une nouvelle femme vient, à chaque fois, remplacer celle qui s’en va.

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