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Egypte 2019: réussir la CAN des «nouveautés» pour redorer le blason de la CAF

Dans quelques heures, l'Égypte, le pays organisateur et le Zimbabwe ouvriront les hostilités de la 32è édition de la Coupe…

Dans quelques heures, l’Égypte, le pays organisateur et le Zimbabwe ouvriront les hostilités de la 32è édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football, la première avec 24 équipes et l’utilisation du VAR (arbitrage vidéo) à partir des 1/4 de finales, des nouveautés pour « réhabiliter » la confédération secouée par différents scandales ces derniers temps.C’est un secret de Polichinelle d’écrire que le football africain était dans la tourmente en ce début de mois de juin. Englué dans de sales affaires qui ont terni son image.

Dans la foulée de la décision « honteuse » de la CAF de faire rejouer la finale retour de la Ligue africaine des champions sur un terrain neutre, sont venues se greffer les soupçons de corruption qui ont éclaboussé  le président Ahmad Ahmad.

La planète football était choquée le vendredi 31 mai dernier de voir la CAF remettre, dans des conditions floues,  le trophée de vainqueur de la Ligue des champions à l’Etoile Sportive de Tunis qui menait 1-0 (2-1 en comptabilisant le score du match aller à Rabat) devant le Widad de Casablanca alors que le match retour à Tunis s’est arrêté après une heure de jeu puis 90 minutes d’interruption.

Les Marocains ayant  protesté contre le non recours à l’arbitrage vidéo (VAR) pour valider ou non leur but égalisateur (qui ne souffrait d’aucune irrégularité), ont refusé, à juste titre, de reprendre la partie. Le très expérimenté arbitre gambien Bakary Gassama n’ayant pas visionné l’action pour cause de défaillance du VAR. Un couac.

Mais les sportifs africains et dans le monde seront encore surpris quand, le lendemain, au terme d’une réunion « d’urgence », la CAF décide de faire « rejouer le match hors de Tunis après la CAN » parce que, estime-t-elle, « les conditions de jeu et de sécurité n’étaient pas réunies (…) empêchant le match d’arriver à son terme ». C’est le tollé général !

Le football africain n’est pas au bout de ses peines ou déboires. Dans la foulée, le président de la CAF, Ahmad Ahmad cité dans une présumée affaire de corruption, est interpellé  à Paris par la police française. Le patron du football africain sort de la garde à vue « affaibli ».

Car la Fédération internationale de football association (Fifa) confie un audit général de la CAF à sa secrétaire générale, la Sénégalaise Fatma Samoura Ndiaye avec pour mission, dans un délai de 6 mois à partir du 2 août,  d’ « évaluer la situation actuelle au sein de la CAF et contribuer à l’accélération du processus de mise en œuvre des réformes en cours ». Autant le dire, la CAF est sous tutelle.

C’est dans ce climat délétère au niveau des dirigeants de la CAF que s’ouvrira, sous peu la CAN en Egypte avec 24 équipes. Pour tenter de redorer l’image de la confédération écornée par ces deux affaires auxquelles, il faut ajouter les accusations de «harcèlement sexuel » portées par Amr Fahmy, alors secrétaire général de la CAF, contre M. Ahmad et qui lui ont coûté son poste. La coupe est bien pleine.

Espérons avec le président Ahmad Ahmad qui se dit « prêt pour cette CAN » que la compétition contribuera au renouveau du ballon rond sur le continent. Bonne fête de football tout de même.

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