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Elections au Nigeria: dernier jour de campagne

Les candidats aux élections générales (présidentielle, législatives, sénatoriales) de samedi au Nigeria prenaient part jeudi à leur dernier jour de…

Les candidats aux élections générales (présidentielle, législatives, sénatoriales) de samedi au Nigeria prenaient part jeudi à leur dernier jour de campagne dans un contexte relativement calme dans ce géant de l’Afrique de l’Ouest.

Les deux candidats principaux qui s’affronteront pour la présidentielle, le président sortant Muhammadu Buhari (Congrès des progressistes, APC) et Atiku Abubakar (Parti populaire démocratique, PDP), sont tous deux rentrés dans leur Etat d’origine respectif, Katsina et Adamawa, pour un dernier meeting.

M. Buhari, 76 ans, et son rival, ancien vice-président de 72 ans, iront tout deux voter dans leur village samedi.

Dans un communiqué intitulé « Adresse à la Nation », Abubakar a accusé le chef de l’Etat d’avoir échoué dans le domaine de la sécurité, d’avoir mené une politique anti-corruption « biaisée » car ne visant que les membres de l’opposition et une politique économique faible entraînant le pays en récession.

« Le Nigeria ne pourra pas survivre à quatre ans de plus de cette médiocrité et de cette mauvaise gestion », a écrit l’ancien vice-président d’Olusegun Obasanjo (1999-2007) pour qui réélire le président Buhari conduirait le pays de 190 millions d’habitants au « désastre ».

Septuagénaire, et ancien sur la scène politique du pays, le candidat de l’opposition a toutefois cherché à se présenter comme un homme jeune, dynamique, pro-business et féru de nouvelles technologies.

Sa stratégie de campagne vise particulièrement les 18-35 ans, qui représentent plus de la moitié des 84 millions d’électeurs enregistrés. Reste à savoir si son programme électoral écrit tout en émojis (avec quand même un texte en regard) réussira à convaincre le pays le plus jeune d’Afrique où l’accès au smart-phone ou à Twitter reste un luxe.

De son côté l’ancien général Buhari, qui avait dirigé le pays une première fois en 1983 pendant les dictatures militaires, a reconnu que son mandat « n’a pas été un long fleuve tranquille », dans un discours qu’il a lu et posté sur les réseaux sociaux.

Habillé, comme à son habitude, en tenue traditionnelle haoussa (groupe communautaire issu du nord du pays) il a toutefois insisté sur « les progrès importants » réalisés sous sa présidence.

« Certains d’entre eux sont visibles pour tout à chacun. D’autres sont encore en phase de réalisation », a-t-il déclaré, demandant à ses partisans de lui permettre d’achever les chantiers anti-corruption et économiques.

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