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Elections en Namibie: 2 partis d’opposition font état de fraudes

Deux partis d'opposition de Namibie ont dénoncé samedi des fraudes électorales lors de l'élection présidentielle et des législatives de cette…

Deux partis d’opposition de Namibie ont dénoncé samedi des fraudes électorales lors de l’élection présidentielle et des législatives de cette semaine, qui ont selon eux provoqué des retards dans la publication des résultats.

Le chef de l’Etat sortant Hage Geingob est en tête de la présidentielle de mercredi, avec plus de 56,1% des suffrages, selon des résultats partiels publiés vendredi par la commission électorale, portant sur près de la moitié des circonscriptions. « Je souhaite remercier les Namibiens pour m’avoir réélu président, » a-t-il tweeté, promettant d’apporter « des améliorations tangibles dans la vie de ses concitoyens. »

Son parti, la SWAPO (Organisation du peuple du Sud-Ouest africain), est au pouvoir depuis l’indépendance en 1990.

Le rival de M. Geingob, Panduleni Itula, candidat dissident de la SWAPO, ainsi que le leader du Mouvement des sans-terre (LPM), Bernadus Swartbooi, ont affirmé que des fraudes avaient eu lieu.

M. Itula a transmis une lettre samedi notamment à la commission électorale et au président Geingob, dans laquelle il demande l’ouverture d’un dialogue pour éviter « une crise nationale » dont les effets seraient dévastateurs.

Selon lui, « il existe une multitude d’irrégularités sans précédent » et il faut y remédier avant l’annonce des résultats définitifs.

Selon le quotidien The Namibian, le leader du LPM, Bernardus Swartbooi, a accusé la commission électorale et la SWAPO d’avoir triché en donnant les résultats partiels des élections. « Les bulletins de vote en faveur de la SWAPO et de Geingob ont vu leur nombre augmenté et ceux des autres candidats ont été réduits, » selon M. Swartbooi cité par le journal.

La Namibie a été le premier pays africain à introduire le vote électronique en 2014. Ces équipements ont été critiqués par l’opposition, qui affirme que l’absence de bulletins de vote sur papier augmente la possibilité de fraude.

La commission électorale a annoncé que les résultats définitifs seraient annoncés d’ici à la fin de la journée de samedi.

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a estimé pour sa part que les élections « s’étaient généralement déroulées dans le calme, étaient bien organisées (…) permettant aux électeurs d’exercer leur devoir démocratique ».

Malgré un sous-sol regorgeant de ressources naturelles, dont l’uranium, des fonds marins riches en poissons et en diamants, et l’essor de son tourisme, la Namibie est plongée depuis plusieurs années dans la récession.

Le régime du président Geingob est en outre éclaboussé par un scandale de corruption.

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