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Enlèvement d’un membre de l’ONU: prison ferme pour un Syrien en Allemagne

Un tribunal allemand a condamné mercredi en appel un Syrien de 28 ans à 4 ans et neuf mois de…

Un tribunal allemand a condamné mercredi en appel un Syrien de 28 ans à 4 ans et neuf mois de prison ferme pour sa participation à l’enlèvement en Syrie d’un conseiller canadien de l’Onu.

En première instance en 2017, Souleyman al-S. avait été condamné par le tribunal de Stuttgart à trois ans et demi de prison ferme pour complicité de crime de guerre.

Il s’agit du premier demandeur d’asile arrêté en Allemagne pour ce motif depuis le début de la guerre civile en Syrie.

Le parquet avait fait appel du premier jugement, estimant qu’il n’avait pas seulement aidé les ravisseurs mais avait participé directement à l’enlèvement d’un collaborateur canadien de la mission de l’ONU sur le Golan, Carl Campeau.

Celui-ci avait ensuite été séquestré pendant huit mois en 2013 dans une villa près de Damas avant de finalement s’échapper en octobre de la même année.

Les juges de la cour d’appel ont suivi cet avis en condamnant Suliman al-S. à une peine de prison proche de celle réclamée par le parquet. Ce dernier avait requis au moins six ans de prison pour ce Syrien arrivé en 2014 en Allemagne en tant que demandeur d’asile.

Les ravisseurs, des membres du Front al-Nosra, ex-branche syrienne d’al-Qaïda et rivale de l’organisation Etat islamique (EI), avaient tenté d’extorquer une rançon de sept millions de dollars pour la libération du Canadien.

Mais sa remise en liberté avait été négociée sans qu’une rançon ne soit payée, selon l’ONU.

L’ancien otage, conseiller juridique de l’ONU, avait publié en octobre 2017 un livre en Allemagne, « Vous n’aurez jamais mon âme », dans lequel il décrivait ses longs mois de captivité.

M. Campeau y explique notamment avoir été torturé et forcé par ses ravisseurs de se convertir à l’islam.

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