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Ethiopie : arrestations de masse de Tigréens (Onu)

Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme (HCDH), au cours de la semaine écoulée, au moins 1000…

Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH), au cours de la semaine écoulée, au moins 1000 personnes ont été interpellées à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne.Est-ce une purge ? En tout cas, « de nombreuses personnes n’ont été ni informées des raisons de leur détention, ni traduites devant les tribunaux. Elles n’ont pas non plus été formellement inculpées », a regretté mardi Liz Throssell, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH). 

Pour procéder à ces arrestations, les forces de l’ordre éthiopiennes auraient effectué des perquisitions là où des groupes d’autodéfense se seraient arrogé le droit de contrôler les identités dans les rues.

Le décret instaurant l’état d’urgence depuis le 2 novembre dernier précise que ces opérations visent les individus « suspectés d’apporter un soutien direct ou indirect, moral ou matériel, aux organisations terroristes ». Dès lors, un « soupçon raisonnable » peut déboucher sur une arrestation sans l’établissement d’un mandat.

Face à la montée en puissance des combattants du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), le gouvernement éthiopien a récemment demandé aux habitants d’Addis-Abeba de « se préparer à défendre leurs quartiers ».

D’après les autorités d’Addis-Abeba, environ 32.000 volontaires, issus de différentes zones de la ville, subissent une formation militaire. Le maire Adanech Abiebie a, pour sa part, invité ses administrés à le soutenir dans la mission de sécurisation de la capitale.

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