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Ethiopie: le chef d’état-major de l’armée et le président de la région d’Amhara tués

Le chef d'état-major de l'armée éthiopienne a été abattu par son garde du corps quelques heures après une tentative de…

Le chef d’état-major de l’armée éthiopienne a été abattu par son garde du corps quelques heures après une tentative de coup d’Etat dans l’Amhara, un Etat régional dont le président a également été tué, a déclaré dimanche une porte-parole du Premier ministre.

La porte-parole, Billene Seyoum, a précisé à la presse qu’un « commando de tueurs » dirigé par le chef de la sécurité de l’Amhara (nord-ouest) avait fait irruption dans une réunion samedi après-midi, blessant mortellement le président de la région, Ambachew Mekonnen, et un autre haut responsable.

Les deux hommes « ont été grièvement blessés dans l’attaque et ont succombé à leurs blessures », a-t-elle ajouté.

« Plusieurs heures plus tard, dans ce qui semble avoir été une attaque coordonnée, le chef d’état-major des forces armées éthiopiennes, Seare Mekonnen, a été tué à son domicile par son garde du corps », toujours selon la porte-parole.

Un général à la retraite qui lui rendait visite a également été abattu.

Le garde du corps a été arrêté mais le chef de la sécurité de l’Amhara, Asaminew Tsige, est en fuite, selon d’autres sources.

L’ambassade des Etats-Unis à Addis Abeba a lancé des alertes, recommandant à son personnel de se mettre à l’abri après des informations faisant état de tirs dans la capitale et de violences dans l’Etat d’Amhara.

Pour les analystes, ces évènements illustrent la gravité de la crise qui secoue l’Ethiopie où le Premier ministre Abiy Ahmed, arrivé au pouvoir l’an dernier, a entrepris des réformes mais se heurte à des difficultés.

« Ces incidents tragiques démontrent malheureusement la profondeur de la crise politique en Ethiopie. Il est aujourd’hui critique que les acteurs sur la scène nationale n’aggravent pas l’instabilité en réagissant de manière violente ou en tentant d’exploiter la situation à leurs propres fins politiques », a déclaré un analyste du centre de recherches International Crisis Group (ICG), William Davison.