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Félix Tshisekedi veut faire de la RDC un «Etat de droit»

Félix Tshisekedi a profité de sa première participation à un sommet de l'Union africaine (UA) en tant que chef d'Etat…

Félix Tshisekedi a profité de sa première participation à un sommet de l’Union africaine (UA) en tant que chef d’Etat de la République démocratique du Congo pour assurer à ses pairs du continent sa résolution à « consolider la paix » dans son pays, en combattant les « anti-valeurs » avec pour objectif de « construire un Etat de droit ».« Il nous faut sans relâche consolider la paix, combattre les anti-valeurs, construire un Etat de droit, renforcer la politique de bon voisinage et le règlement pacifique des différends, neutraliser la nébuleuse des groupes armés particulièrement à Beni et à Butembo », a notamment déclaré Félix Tshisekedi, devant les chefs d’Etat et de Gouvernement du continent réunis dimanche à Addis-Abeba pour l’ouverture du 32-éme sommet de l’UA.

« Notre pays, a-t-il déploré, a tant souffert depuis qu’il est devenu Congo. Les guerres meurtrières que nous avons vécues devraient interpeler l’Afrique et la conscience africaine afin de ne pas sponsoriser toutes tentatives susceptibles de faire revivre au peuple congolais les mêmes atrocités que nous ne cessons de décrier depuis plus de 20 ans ».

Partant delà,  « Il n’est donc plus acceptable que le Congo, mon pays, puisse être indéfiniment victime de la convoitise de ses immenses ressources naturelles », a martelé Tshisekedi, soulignant toutefois qu’ « à travers un partenariat gagnant-gagnant, la RDC s’engage à apporter sa contribution à toute action visant la mise en valeur de ses ressources pour le bien-être de l’Afrique et du reste du monde »

En attendant, le nouveau président de la RDC s’est de la « passation pacifique » du pouvoir qu’il a eue avec son prédécesseur, Joseph Kabila, une cérémonie qui, selon lui, « a démenti tous les pronostics du chaos annoncé à l’issue des élections ». 

Présentant cette cérémonie comme « la preuve de la maturité politique » du peuple congolais,  Félix Tshisekedi a affirmé que « cette prouesse démocratique a été largement saluée par nos populations qui n’aspirent qu’à la paix ».

« C’est donc, a-t-il lancé à ses pairs,  avec un sens très élevé de responsabilité et conscient de la portée historique de cet événement pour le peuple de mon pays, patrie de Patrice Lumumba que je me présente devant vous ».

Le président congolais a en outre intégré le bureau de la présidence de l’Union africaine en tant que 2e vice-président, derrière le président sud-africain Cyrille Ramaphosa (1er vice-président). Le 3-éme vice-président est le Nigérien Mahamadou Issoufou.

Elu pour un an, ce bureau est coiffé par le chef de l’Etat égyptien, Abdel Fattah al Sissi, qui a remplacé à la tête de l’UA le Rwandais, Paul Kagamé.

Plusieurs personnalités dont le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Ahmad Aboul Gheit, le président palestinien Mahmoud Abbas et le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom, ont pris à l’ouverture des travaux de ce sommet.

Prévu sur deux jours, il porte sur le thème : « Les réfugies, les revenants, et les déplacés internes : vers des solutions durables au déplacement forcé en Afrique ».

Les questions liées à la migration, aux conflits, au terrorisme, au passeport africain commun, à l’intégration économique ainsi qu’aux réformes sont les principaux points inscrits à l’ordre du jour du sommet.

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