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Femmes, politique, crise séparatiste et Ouattara au menu des journaux camerounais

La Journée du 8 mars consacrée à la femme, l'actualité politique nationale, rehaussée par les derniers développements de la crise…

La Journée du 8 mars consacrée à la femme, l’actualité politique nationale, rehaussée par les derniers développements de la crise sécessionniste anglophone ainsi que la renonciation à un 3ème mandat à la tête de la Côte d’Ivoire par Alassane Ouattara, occupent le devant de l’actualité dans les journaux camerounais parus vendredi.À la veille de la Journée internationale des droits des femmes, Mutations, sous le titre «Approche genre : la maire à boire», a choisi de faire mentir le gouvernement par rapport à ses grands engagements en matière d’égalité des sexes. En effet, note la publication, alors que le nombre de députés femmes est en hausse, les élections municipales du 9 février dernier consacrent un recul de la représentativité de la gent féminine à la tête des exécutifs communaux et le statu quo, pour ce qui est exécutifs communautaires.

Son confrère Le Messager, sur le même sujet, consacre un dossier sur celles dont on ne parle pas souvent, ces femmes qui font bouger le secteur informel, se couchent tard pour se lever les premières, approvisionnent les marchés de produits vivriers et donnent un sens à l’humanité.

Le même journal, sur le front de la diplomatie, s’interroge sur les nouvelles amitiés du pouvoir de Yaoundé avec la Russie, avec un président de plus en plus accablé quant aux présumées exactions de son armée sur les civils en zone anglophone et isolé sur la scène internationale. La Russie rejette les immixtions étrangères au Cameroun, particulièrement dans le cadre de la crise séparatiste en cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NO/SO), estimant que le président Paul Biya est à la hauteur de la situation, résume The Guardian Post.

Comme pour ne rien arranger, insiste Le Jour, l’ONG International Crisis Group, dans son dernier rapport, accuse les forces de défense camerounaises d’avoir tué 50 civils en février dans cette partie du pays.

Pourtant, en dépit des dénégations outrées du pouvoir de Yaoundé et que relaie de nouveau The Guardian Post, on dirait bien, soupire Émergence, que M. Biya redoute les conclusions d’une vraie enquête indépendante et impartiale.

Cameroon Tribune, sous le titre «On garde le contact», semble vouloir clouer le bec à ceux qui annonçaient des relations orageuses avec la France, l’ancien colonisateur : la veille, note le quotidien à capitaux publics, le président de la République a reçu en audience l’ambassadeur Christophe Guilhou pour évoquer les échanges bilatéraux, la situation sociopolitique au Cameroun ainsi que le sommet Afrique-France de juin prochain à Bordeaux.

C’est le temps de la désescalade, renchérit La République : les relations entre Paris et Yaoundé se réchauffent, après une période de tension consécutive aux propos d’Emmanuel Macron promettant de «mettre la pression» sur son homologue camerounais en vue d’une résolution rapide de la crise anglophone.

Et voilà que la Côte d’Ivoire parle au Cameroun, souligne perfidement Émergence à propos de l’annonce, la veille par Alassane Ouattara, de ne pas briguer un 3ème mandat à la tête de son pays. Il faut savoir partir, insiste La Nouvelle Expression, s’en prenant lui également au phénomène des présidents à vie à l’image du Cameroun, justement, dirigé par la même personne depuis début novembre 1982.

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