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Finance climat : le Sénégal pour la préservation des intérêts des pays sous-développés

Madeleine Sarr, chef de la Division changements climatiques à la Division à la Direction de l'environnement et des établissements classés…

Madeleine Sarr, chef de la Division changements climatiques à la Division à la Direction de l’environnement et des établissements classés (DEEC) a invité, vendredi à Dakar, les Etats à faire de sorte que les intérêts des pays sous-développés soient préservés dans le nouveau marché de la finance climat qui s’ouvrira avec l’Accord de Paris.« Avec l’Accord de Paris dont la mise en œuvre est prévue en 2020, le marché financier des changements climatiques sera ouvert. Il y a le secteur privé et les collectivités territoriales qui vont être impliqués. Ce marché financier ne concernera plus seulement les pays sous-développés, mais tous les pays du monde. Donc il faut un dispositif pour que les opportunités et les intérêts des pays sous-développés soient préservés », a dit Madeleine Sarr.

Il s’adressait à la presse en marge d’un atelier national de restitution des résultats de la 24ème session de la Conférence des Parties (COP24) à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, tenue à Katowice (Pologne) du 2 au 15 décembre 2018.

En Pologne, a révèle Mme Sarr, des discussions ont été engagées pour la préservation des intérêts des pays sous-développés dans le nouveau marché financier des changements climatiques avec l’Accord de Paris.

« Nous avons également discuté du prélèvement d’un certain fonds de ce marché pour financer l’adaptation aux changements climatiques. Mais cette question a été reportée à l’année prochaine », a poursuivi Madeleine Sarr, chef de la Division changements climatiques de la DEEC, soulignant que le Sénégal a eu une participation de qualité et diversifiée à la Cop 24, avec des représentants des ministères sectoriels, du secteur privé, des parlementaires, des élus locaux, de la société civile et des ONG.

«Les changements climatiques quoi qu’on dise, c’est beaucoup d’opportunités financières, c’est beaucoup de transactions à travers ce qu’on appelle le fonds carbone. Il faut que nous veillons à ce qu’avec l’Accord de Paris nos intérêts soient préservés », a-t-il indiqué.

Toutes choses qui font dire à Cheikh Dieng, Directeur de cabinet du ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) que l’adoption de l’Accord de Paris en 2015 a posé les prémices d’une nouvelle forme de coopération internationale et de justice climatique, dont l’objectif ultime est de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels.

A son avis, pour achever cette ambition, les 197 Parties à la Convention ont fixé la date de 2018, à l’occasion de la COP24, pour finaliser et adopter un ensemble de décisions garantissant la pleine application de l’Accord de Paris.

« Cependant, les dernières sessions de négociations précédent cette rencontre cruciale furent ressortir des clivages entre les pays du nord et ceux du sud, quant à la façon d’opérationnaliser certaines dispositions de l’Accord. En outre, les résultats alarmants du récent rapport spécial du GIEC sur le scénario d’un réchauffement de 1,5°C, ont mis une pression supplémentaire aux Parties, qui ont dès lors l’obligation morale de conduire un dialogue de facilitation pour finaliser et adopter un paquet de mesures, dont les règles d’application de l’Accord de Paris et un dispositif robuste et flexible permettant d’assurer la transparence de l’action et du soutien », a dit M. Dieng.

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