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Foot national et économie en vedette dans les journaux camerounais

L'élimination, jugée précoce de la sélection en 8èmes de finale de la Coupe d'Afrique des nations (Can) égyptienne, fait toujours…

L’élimination, jugée précoce de la sélection en 8èmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations (Can) égyptienne, fait toujours les choux gras des journaux camerounais parus mardi avec, à côté, une actualité économique tout aussi bouillonnante.« »Lions indomptables » : et maintenant ?» A travers cette lourde interrogation, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune estime que cette sortie, par la petite porte, est du plus mauvais effet, cela faisant bien longtemps que le Cameroun avait aussi mal défendu un trophée remporté de haute lutte.

Plus que la défaite, devant un adversaire respectable qu’est le Nigeria, le sentiment qui prévaut c’est que les «Lions» auraient pu mieux faire, dans un groupe largement à leur portée avec, sur le banc de touche, un Clarence Seedorf ayant voici une année hérité d’une équipe qui venait de remporter la Can 2017.

Cette élimination prématurée est inacceptable, pour de nombreux Camerounais, renchérit InfoMatin : le sort de l’entraîneur fait débat au sein de l’opinion nationale, certains en appelant à son limogeage immédiat, tandis que d’autres pensent qu’il est important de conserver le technicien néerlandais dans la tanière parce qu’il peut encore beaucoup apporter.

Pour Tribune d’Afrique, plus qu’inconsolable, Clarence Seedorf doit démissionner, lui qui a proposé au public un jeu décousu, une tactique incohérente et des choix de joueurs fortement contestables. Un bilan quasi nul, pour un entraîneur «simplement incompétent», le plus cher payé d’Afrique après celui de l’Égypte.

Comme pressé de tourner la page, Mutations consacre son dossier au secteur du bâtiment et des travaux publics (Btp) où le paiement irrégulier des factures, par l’État, paralyse les entreprises locales, en même temps que les contrats les plus juteux sont attribués aux sociétés étrangères.

Le même vent de sinistrose souffle dans les colonnes d’InfoMatin, qui pour sa part consacre son dossier à l’eau et à l’énergie dont il présente «les chiffres de la honte» : deux secteurs sensibles, totalement sinistrés depuis 2018, «un drame pour l’économie, un boulet pour le président Paul Biya et un calvaire pour les Camerounais».

Au niveau de l’électricité, tout au moins, il y a comme un frémissement avec, signale The Guardian Post, la signature, entre le gouvernement et la société américaine Hydromine, d’une convention pour le développement du projet Grand Eweng présenté comme le plus important de l’histoire du Cameroun, mais aussi le plus grand projet privé en Afrique dans le secteur hydroélectrique.

En première ligne, déjà, l’opérateur Eneo, signalent Le Jour, Le quotidien de l’Économie et The Guardian Post, se positionne pour l’achat des 1800 mégawatts qui seront produits par la centrale et pourraient permettre au pays de vendre de l’énergie à ses voisins d’Afrique centrale et occidentale, dont le Nigeria.

Et, pendant que la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) fait, selon Le Messager, le procès des banques accusées de rétention des devises au détriment des opérateurs économiques, Cameroon Tribune anticipe sur le budget 2020 actuellement en préparation, objet la veille d’un débat inédit de 5 heures au Parlement.

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