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France: quelques matches mémorables

Titrée dix fois en Coupe Davis, la dernière fois l'an passé, la France a vécu des matches mémorables avec, parfois,…

Titrée dix fois en Coupe Davis, la dernière fois l’an passé, la France a vécu des matches mémorables avec, parfois, des scenarii improbables et des contextes que la réforme, si elle est votée jeudi, ne permettra plus. Présentation de six rencontres hautes en couleurs.

– La première des « Mousquetaires » –

Battue en 1925 et 1926 en finale, les « Mousquetaires » (Lacoste, Borotra, Cochet, Brugnon) arrivent à leurs fins l’année suivante. A Philadelphie, ils terrassent les Etats-Unis, tenants du titre, après avoir pourtant été menés 2-1 à l’issue du double perdu par la paire Borotra-Brugnon face à Tilden et Hunter. Mais les victoires lors des deux derniers simples de Lacoste sur Tilden et de Cochet face à Johnston permettent à la France de s’imposer. Ce sacre sera suivi par cinq autres d’affilée à Roland-Garros, inauguré en 1928 pour recevoir la sélection américaine.

– Le piège d’Asuncion –

3.500 supporters chauffés à blanc dans un gymnase de seulement 2.000 places, des trompettes et des grosses caisses qui résonnent, une chaleur étouffante et un insolite court en bois ultra-rapide, avec du parquet vitrifié… C’est ce qui attend Yannick Noah et Henri Leconte à leur arrivée à Asuncion, pour y disputer, en mars 1985, un premier tour face au Paraguay de l’élégant Victor Pecci, finaliste de Roland-Garros 1979, mais sur le déclin. Mené 2-0 au terme de la première journée, les Bleus, finalistes trois ans plus tôt, reviennent à 2 partout dans une ambiance dingue. Mais Leconte s’incline face à Pecci. A l’envahissement du terrain, Leconte doit user de sa raquette pour se frayer un chemin dans une foule hostile. Hervé Duthu, envoyé spécial de TF1, reçoit même un coup de poing en pleine figure…

– Le miracle de Gerland –

Avec Pete Sampras et Andre Agassi, qui deviendront deux des meilleurs joueurs de l’histoire, en simple et la paire Ken Flach/Robert Seguso, l’une des meilleures en double, les Américains se présentent en grandissimes favoris de la finale de 1991 à Lyon. Mais au palais des sports de Gerland, transformé en « chaudron », l’équipe de France, cornaquée par un tout jeune capitaine, Yannick Noah, accomplit des miracles. Henri Leconte d’abord. Opéré d’une hernie discale trois mois avant la finale, celui que l’on surnomme « le vengeur masqué » surclasse Sampras et remet son équipe à égalité après la défaite inaugurale de Guy Forget face à Agassi. Le lendemain, Leconte et Forget remporte le double avant que ce dernier ne batte Sampras pour offrir à la France son premier Saladier d’argent en 59 ans.

– Un héros nommé Boetsch –

Plus de neuf heures de jeu en une seule journée! Ce dimanche, interminable, donne des sueurs froides aux joueurs français et à tous leurs supporteurs français. La victoire épique de Tomas Enqvist face à Cédric Pioline (9-7 au 5e set) permet à la Suède de recoller à 2 partout devant son public de Malmö. Après trois balles de match sauvées, Arnaud Boetsch devient un héros en faisant plier 10-8 dans la cinquième manche Niklas Kulti, qui remplaçait Stefan Edberg, blessé au pied droit lors du simple inaugural face à Pioline. L’ancien N.1 mondial, qui jouait alors le dernier match de sa carrière, sera porté en triomphe par Noah – sur ses épaules – après la victoire tricolore. La deuxième donc du « sorcier » du tennis français, cinq ans après le triomphe de Gerland.

– Le cauchemar de Paul-Henri Mathieu –

Un an après son sacre inespéré en Australie, la France joue une nouvelle finale. Celle-ci a lieu à Paris-Bercy face à la Russie et deux anciens N.1 mondiaux, Marat Safin et Ievgueni Kafelnikov. Le premier confirme être toujours à son meilleur niveau, mais le second, a perdu de sa superbe. Pour le dernier simple, le capitaine Shamil Tarpischev tente un pari en remplaçant le lauréat de Roland-Garros 1996 par Mikhail Youzhny, un jeune joueur peu expérimenté (20 ans, 1V/4D). Paul-Henri Mathieu, révélation française de l’année (20 ans aussi), mènera deux sets, 4-2 dans la quatrième manche et passera à deux points du Saladier à 5-4. Il cèdera au bout après 4h30 de jeu sur la terre battue du POPB.

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