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G7: lifting à 60 millions d’euros pour l’hôtel du Palais, bijou de Biarritz

Pour accueillir en grande pompe les sept plus grands leaders mondiaux à Biarritz, le bâtiment iconique de la ville, l'hôtel…

Pour accueillir en grande pompe les sept plus grands leaders mondiaux à Biarritz, le bâtiment iconique de la ville, l’hôtel du Palais, a subi un onéreux lifting d’une soixantaine de millions d’euros.

Le seul palace de toute la côte ouest française, avec sa forme en E et sa haute stature, se dresse en surplomb de la Grande Plage, face à l’océan et au coeur de la cité balnéaire.

Construit au début du XXe siècle sur l’ancien domaine impérial, il a permis de cultiver l’image distinguée de Biarritz en faisant renaître – en plus grand et plus luxueux – la « villa Eugénie », bâtie par Napoléon III pour son épouse espagnole Eugénie de Montijo.

L’établissement de luxe qui a accueilli maintes têtes couronnées et célébrités, a longtemps été géré par la mairie de Biarritz elle-même mais fait maintenant partie du portefeuille du groupe hôtelier Hyatt.

Hyatt en a reçu la gestion par contrat avec la société d’économie mixte (Socomix) – dans laquelle la ville est majoritaire (55%) – qui a elle-même reçu la propriété des murs et du fonds de commerce via un bail emphytéotique de 75 ans avec la mairie.

« C’est la Socomix qui a pris en charge les 60 millions d’euros de réfection de l’hôtel », explique Alain Puyau, historien et conseiller municipal depuis plus de dix ans. « Il y a un intérêt commun: avoir Biarritz dans son portefeuille, ça en impose pour Hyatt. En retour, Hyatt fournit à la ville des congressistes de haut niveau », clientèle très convoitée, remarque l’historien qui estime à un million d’euros par an le loyer que le groupe verse à la société d’économie mixte.

Selon Hyatt, l’hôtel offre 92 chambres et 50 suites et appartements, tous estampillés « Napoléon III » où « un mobilier unique, des tableaux rares et des tapisseries raffinées (lui) donnent (un) cachet à la fois intemporel et chargé d’histoire ».

Le groupe hôtelier, qui vient de nommer à la tête de son nouveau palace l’ex-patron du fameux Martinez, à Cannes, a rénové 46 chambres avant le G7. Cela faisait environ 60 ans que l’hôtel n’avait plus subi de rénovation de cette ampleur.

L’établissement, défiguré par des bâches et des échafaudages pendant six mois, a partiellement rouvert début juillet. Quelques semaines après le passage de Donald Trump, Angela Merkel et consorts, il fermera ses portes pour terminer sa rénovation et renaître pour de bon à l’été 2020.

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