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Gabon: le gouvernement au palais présidentiel de Libreville pour prêter serment devant Ali Bongo

Les 38 ministres du nouveau gouvernement gabonais sont arrivés mardi matin au palais présidentiel de Libreville, a constaté l'AFP, pour…

Les 38 ministres du nouveau gouvernement gabonais sont arrivés mardi matin au palais présidentiel de Libreville, a constaté l’AFP, pour prêter serment devant le président Ali Bongo Ondimba, de retour au Gabon après deux mois et demi d’absence suite à un accident vasculaire cérébral (AVC).

Depuis son hospitalisation le 24 octobre et hormis son entourage proche, personne n’a vu le chef de l’Etat publiquement en chair et en os.

Il est rentré dans la nuit de lundi à mardi à Libreville depuis Rabat au Maroc, où il poursuivait sa convalescence après plusieurs semaines à l’hôpital de Ryad, en Arabie saoudite. Ce retour intervient huit jours après une tentative de putsch à Libreville.

Interrogée par l’AFP mardi, la présidence n’a pas confirmé si ce retour du président était définitif, ou si M. Bongo repartirait à Rabat pour y poursuivre sa convalescence.

Au palais du bord de mer mardi, la presse n’avait pas accès à la salle de prestation de serment du gouvenement nommé samedi, et la cérémonie n’était pas retransmise sur les médias d’Etat.

Des images officielles du président doivent être cédées à la presse dans la journée.

La prestation de serment doit être suivie d’un conseil des ministres, le premier à être présidé par M. Bongo depuis fin octobre.

Un seul autre conseil s’est tenu depuis que le président est absent, sous la houlette du vice-président.

« On va peut être voir un hologramme », plaisantait un poids lourd du gouvernement avant la cérémonie, en référence aux nombreuses critiques de certains opposants doutant de la communication officielle sur l’état de santé d’Ali Bongo.

Les autorités n’ayant que très peu communiqué à ce propos, l’opposition n’a pas hésité à remettre en cause la version officielle, certains allant jusqu’à affirmer que le président gabonais était décédé.

De fait, il a fallu plusieurs semaines avant que les autorités ne reconnaissent que M. Bongo avait fait un AVC, et plusieurs mois avant que des images de ce dernier ne soient diffusées.

Dans une vidéo des voeux de la Saint Sylvestre enregistrée au Maroc, où il fut transféré début décembre, M. Bongo était apparu changé, avec un strabisme.

La période d’absence d’Ali Bongo, 59 ans et au pouvoir depuis 2009, s’est accompagnée de troubles politiques quasi inédits dans ce pays d’Afrique centrale d’1,8 million d’habitants.

Le 7 janvier, une brève tentative de putsch —la deuxième de l’histoire du pays— a eu lieu à Libreville.

Cinq militaires avaient appelé à un soulèvement sur la radio d’Etat, dont l’un a été abattu, les autres arrêtés. Un gendarme de garde à la radio-télévision a été également tué par les forces de l’ordre.

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