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Gestion budgétaire : le Sénégal va adopter un nouveau programme en 2020

Le Sénégal va passer, à partir de 2020, d'une gestion axée sur les moyens à une gestion axée sur les…

Le Sénégal va passer, à partir de 2020, d’une gestion axée sur les moyens à une gestion axée sur les résultats, marquant ainsi l’entrée en vigueur des six directives de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) adoptée en mars et juin 2009 par le Conseil des ministres de l’UEMOA, a annoncé, mercredi à Dakar, le secrétaire général du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan (MEFP).« Ce qui est en vigueur aujourd’hui est que les administrateurs de crédits disposent de moyens et déroulent, alors que d’ores et déjà en 2020 et ça va commencer d’ailleurs avec un test dès 2019, on change totalement de paradigmes (avec l’introduction) d’une gestion axée sur les résultats. On fixe les objectifs, on fixe les résultats et on met les moyens à disposition des administrateurs de crédits », a dit Bassirou Samba Niasse.

S’exprimant à l’occasion du lancement du module de formation sur le projet de coordination des réformes budgétaires et financières, le SG du MEFP a indiqué que tous les ministères du Sénégal vont dorénavant pouvoir ordonner leurs propres dépenses et devront, dans ce cas, rendre compte des résultats obtenus à la suite de la mise à leur disposition des moyens.

Le MEFP, actuel ordonnateur exclusif des dépenses des ministères sectoriels, gardera son rôle de contrôleur et de régulateur du budget de l’Etat avec des représentants qui seront affectés au sein de chaque ministère.

Tous ces éléments (directives UEMOA) qui s’inspirent essentiellement du mode de fonctionnement du secteur privé visent à rendre plus performantes les administrations. « Parce que la logique du privé est celle axée sur les résultats avec une comptabilisation axée également sur les résultats, c’est-à-dire une comptabilisation patrimoniale », a expliqué M. Niasse.

Ainsi Bassirou Samba Niasse a souligné qu’à partir de 2020, le Sénégal sera dans une comptabilisation patrimoniale. Elle intégrera l’ensemble des richesses non prises en charge par la comptabilisation de caisse telles que les mines et les réserves forestières.

Cette comptabilisation patrimoniale pourrait avoir des incidences positives sur le taux d’endettement et le rating (notation financière externe ou notation de la dette) du Sénégal, a ajouté le SG du MEFP.

En outre, concernant le module de formation mis en place avec la coopération luxembourgeoise, Bassirou Niasse a indiqué qu’il vise à préparer au mieux les acteurs concernés par ces réformes, avec comme objectif principal : « l’amélioration des conditions de vie des Sénégalais ».

 

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