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Global Voice Group, l’allié des gouvernements contre les fraudes numériques

Pour contrer les fraudes téléphoniques et numériques, Global Voice Group (GVG), fournisseur mondial de solutions numériques, a développé un panel…

Pour contrer les fraudes téléphoniques et numériques, Global Voice Group (GVG), fournisseur mondial de solutions numériques, a développé un panel d’outils offrant aux gouvernements et aux autorités de régulation une visibilité en temps réel sur les volumes d’appels et de données échangés, afin de veiller à la conformité réglementaire, de détecter les fraudes téléphoniques potentielles et les transactions d’argent mobile suspectes, détaille le PDG de GVG, James Claude, dans un entretien avec APA.Focalisé sur le marché africain, le groupe est la première société en Afrique à avoir mis en place des outils au service de la réglementation technologique et une solution donnant de la visibilité sur l’écosystème de l’argent mobile en Tanzanie, en Ouganda, au Rwanda, au Congo et au Ghana. Ces outils technologiques de protection, dont le dénominateur commun est la collecte de métadonnées en temps réel, permettent « de lutter contre la fraude dans le secteur des télécoms, mais aussi de s’assurer que les revenus que l’Etat doit percevoir du secteur sont bien perçus », souligne James Claude.

Aujourd’hui, GVG travaille aussi avec les autorités fiscales et les ministères des Finances, et déploie des solutions auprès des banques centrales pour tout ce qui relève des mouvements et transferts d’argent mobile. Sa solution de monitoring de l’argent mobile (M3), qui a été déployée au Rwanda, en Ouganda, au Congo Brazzaville et en Tanzanie, permet à ces pays d’avoir une visibilité totale sur tous les types de trafic dans l’écosystème des télécommunications et ainsi de prévenir les problèmes. Grâce à ce filet de sécurité numérique, « l’Etat peut détecter les transactions douteuses », assure James Claude.

Fort de vingt ans d’expérience dans le domaine des transactions électroniques, GVG a permis à plusieurs gouvernements de lutter efficacement contre la fraude dans le secteur des télécoms, un fléau qui fait perdre beaucoup d’argent aux régulateurs et aux opérateurs.

Sécuriser l’écosystème numérique

La cybercriminalité en Afrique passe avant tout par la téléphonie mobile, qui y est le principal moyen d’accès à l’Internet, et les menaces sont bien souvent sous-estimées. « Parmi les différents types de fraude, il y a ce qu’on appelle le ‘SIM swap’, qui permet d’usurper l’identité de quelqu’un et ainsi de lui voler de l’argent », indique James Claude.

En utilisant des téléphones Android dont les mises à jour n’ont pas été effectuées, on risque d’être victime de certaines menaces, ajoute-t-il, citant « un cas très particulier de fraude où le téléphone d’une personne réalise à son insu une souscription à des services en soustrayant des fonds de son compte ». Cette fraude « fait perdre beaucoup d’argent et représente un véritable problème, de même que tous les virus qui peuvent dérober des informations sur les téléphones mobiles », poursuit-il. Sur ces téléphones, un programme permet aussi de simuler le comportement d’une personne. « Je peux acheter une application sur Google Play, un jeu par exemple, et pendant que je joue, un code malveillant réalise des souscriptions. Comme il a accès à mon compte, il prélève automatiquement des fonds », explique le PDG.

SafetyNet, pour lutter contre la cybercriminalité

Dans la continuité de son action d’assistance aux gouvernements et aux autorités de régulation, Global Voice Group propose des solutions pour contrer la cybercriminalité. «Nous travaillons exclusivement avec les agences gouvernementales, les régulateurs, les banques centrales et les ministères, en les aidant à identifier les problèmes et à mettre en place les cadres réglementaires pour y faire face », précise James Claude. Au Ghana, le groupe a développé des solutions numériques en coopération avec l’agence nationale de lutte contre la cybercriminalité pour contrer ce phénomène qui affecte aussi bien les usagers que les entreprises et le gouvernement.

« L’année dernière, nous avons lancé une solution, SafetyNet, qui permet de sécuriser l’écosystème numérique à l’échelle nationale et fournit une protection à tous les internautes », poursuit-il. Cette plateforme permet de « réduire les menaces potentielles qui peuvent survenir sur tous les canaux numériques et mettre en péril la sécurité des abonnés, notamment à travers la fraude en ligne et l’usurpation d’identité ». Elle peut être installée chez les opérateurs, en accord avec les régulateurs, pour fournir une protection globale à tous les utilisateurs d’Android contre les différentes menaces sur les réseaux télématiques.

« En 2018, la cybercriminalité a fait perdre respectivement près de 150 et 200 millions de dollars au Kenya et à l’Afrique du Sud. Si l’Afrique demeure l’un des continents les plus affectés par la cybercriminalité, il s’agit incontestablement d’un problème mondial », fait remarquer James Claude.

Cela s’illustre particulièrement ces jours-ci, toutes les conditions étant réunies pour favoriser les arnaques en ligne liées au coronavirus alors que l’anxiété, la fatigue et le besoin d’information incitent à cliquer sur des liens frauduleux. « La pandémie mondiale offre un terrain de jeu de choix aux malfaiteurs, rappelant une fois de plus la nécessité de sécuriser l’écosystème numérique », conclut James Claude.

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