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Gouvernance, politique et insécurité en couverture des journaux camerounais

La montée de tension entre le patronat et le directeur général des impôts se paye l'affiche de plusieurs journaux camerounais…

La montée de tension entre le patronat et le directeur général des impôts se paye l’affiche de plusieurs journaux camerounais parus mercredi, en pleine veillée d’armes pour les législatives et municipales du 9 février et ce alors que les menaces sécuritaires continuent de préoccuper.Les portraits patron des impôts (DGI), Modeste Mopa Fatoing et du président du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), Célestin Tawamba, ornent les couvertures d’EcoMatin, Le Jour et Le Quotidien de l’Économie (LQE). Les trois publications relaient le contenu d’une lettre au vitriol adressée par le patron des patrons au chef de l’État Paul Biya, dans laquelle il évoque la rupture du contrat de confiance avec l’administration fiscale.

Il déplore, explique Le Jour, l’état de détérioration des relations entre cette dernière et le secteur privé, avec pour conséquences le risque d’affaiblissement les entreprises, de l’investissement, de l’économie et de l’emploi. C’est la tête de M. Mopa Fatoing qui est exigée, précise EcoMatin. À la DGI, note LQE, on ne manque pas de s’étonner de cette sortie suspecte, le cadre de concertation entre les parties, et contrairement aux allégations du patronat, fonctionnant plutôt bien jusqu’ici.

Chez Le Soir, l’autre sujet qui fâche a trait au phénomène de fonctionnaires fictifs dans l’administration publique. Ici, on affirme en avoir débusqué 68 spécialisés dans les faux rappels sur solde ou sur pensions. Une opération en cours, au ministère des Finances, vise à clarifier la situation de près de 8000 personnes dont les documents restent introuvables, renchérit le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune. «L’assainissement du fichier solde de l’État, engagé depuis 2018, a déjà permis de débusquer des millier d’agents fictifs et d’engranger des économies chiffrées à plusieurs milliards de francs. Nul doute que ces chiffres seront revus à la hausse avec ce nouveau volet.»

Une autre pratique, décriée par InfoMatin et qui fait perdre d’autres milliards au Trésor public, ce sont ces hauts cadres de l’État percevant une indemnité de logement, alors qu’ils sont déjà bénéficiaires d’un logement de fonction. À ceux-là comme aux autres, applaudit la publication, le ministère des Finances a décidé de mener une guerre sans merci qui commence à porter des fruits.

Dans l’immédiat, semble répondre en écho Essingan, il faut se préparer pour les prochaines élections législatives et municipales que les Nations Unies, mais aussi la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac), souhaitent libres, transparentes et pacifiques. «Le Cameroun compte beaucoup pour nous. Nous souhaitons que tout se passe dans la paix», précise, dans les colonnes de Mutations, le représentant de l’ONU pour l’Afrique Centrale (Onuca), François Louncény Fall.

Mais certains semblent avoir oublié, s’empresse d’ajouter le même quotidien à capitaux privés, que pendant ce temps, l’Extrême-Nord du pays, qui se trouve dans la zone du lac Tchad, est devenu le nouveau sanctuaire de la secte islamiste Boko Haram qui y a multiplié les attaques depuis fin décembre 2019. Un phénomène attribué, entre autre, au gel des appuis du gouvernement et des communes aux comités d’auto-défense, souvent à l’avant-garde en matière de surveillance, de renseignement et d’alerte.

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