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Guinée Bissau: La Cour Suprême veut une application efficace du droit de la parité

La Cour suprême de justice, de la Guinée Bissau qui a également les pouvoirs d'un tribunal électoral, "est sans compromis"…

La Cour suprême de justice, de la Guinée Bissau qui a également les pouvoirs d’un tribunal électoral, « est sans compromis » vis-à-vis des partis qui ignorent l’obligation de présenter 36% de femmes sur leurs listes de candidates à la députation a informé ce samedi par un communique de presse cette institution judiciaire.D’après ce communique du STJ, certaines listes de partis, en concurrence a l’assemblée pour les législatives du 10 mars, « pourraient être rejetées pour ne pas avoir respecté le quota minimum de 36% de femmes », selon la loi parlementaire approuvée en août et promulguée par le président bissau-guinéen José Mário Vaz en décembre.

Selon la Cour suprême, les 24 partis en lice pour les élections législatives n’ont atteint le quota minimum de femmes sur leurs listes. Cees formations politiques ont été mises en demeure de se conformer à la loi au plus tard jeudi à 16h.

Certains partis ont fait une interprétation différente de cette directive, en soutenant la loi recommandait de doter 36% de femmes du nombre total de candidats à la députation. Mais l’instance judiciaire a affirmé que le dispositif était obligatoire pour chaque circonscription.

En effet, la Cour suprême demande que dans chaque circonscription, les partis sont tenus de proposer 36% de femmes parmi les candidats aux postes de députés effectifs et de députés adjoints.

Des organisations de femmes Bissau-guinéennes ont affirmé qu’aucun parti ne s’était conformé à la disposition légale sur les listes de candidats aux postes de député.

Une autre exigence de la cour concerne la présentation de documents qui prouve la démission des candidats qui ont quitté d’autres formations politiques.

Plusieurs candidats à la députation pour les prochaines élections ne se sont pas officiellement désengagés des autres partis, a indiqué le communiqué du STJ. « La loi est stricte sur cette question, personne ne peut appartenir formellement à deux parties », a informé dans son document la Cour Suprême.

Certains candidats devaient présenter des actes de naissance, une décharge d’impôt et même une démobilisation ou une réserve de passage dans les forces de défense et de sécurité.

Le même communiqué a reconnu un certain retard dans l’évaluation des dossiers de candidature des 24 partis, mais a souligné que les dossiers approuvés seraient publiés la semaine prochaine à la Cour suprême de Bissau pour consultation publique.

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