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Hausse de 23% des prix des céréales au Cameroun

Les prix des céréales ont connu du premier semestre 2018 une augmentation de 23 % sur le marché camerounais par…

Les prix des céréales ont connu du premier semestre 2018 une augmentation de 23 % sur le marché camerounais par rapport à la même période de l’année dernière, indique l’Institut national de la statistique (INS) dans un rapport parvenu mercredi à APA.Cette situation est favorisée par la rareté des pluies dans les principaux bassins de production qui sont l’Adamaoua, l’Extrême-nord et le Nord, mais également par l’insécurité via les attaques terroristes de Boko Haram.

Conséquence, l’offre reste largement en deçà de la demande, d’autant que la tendance des producteurs à exporter vers les pays voisins, Centrafrique, Nigeria et Tchad ne favorise pas la baisse des coûts.

Ainsi, note l’INS, le sac de maïs de 100 kg a connu une augmentation de 2000 francs CFA, passant de 21 000 francs CFA à 23 000 francs CFA alors que le sac de riz de 50 kg qui coûtait 17 000 francs CFA l’année dernière, se négocie actuellement entre 18 000 francs CFA et 18 500 francs CFA, soit une augmentation de 1 000 à 1500 francs CFA, soit 9 % en valeur relative.

En ce qui concerne la farine de blé, la baisse des rendements dans les pays producteurs en 2018 par rapport à 2017, serait à l’origine de l’augmentation des prix du produit sur le marché local.

Celle-ci enregistre une augmentation de 1000 francs CFA en moyenne, le prix du sac de 50 kg ayant passé de 17000 francs CFA il y a quelques mois à 18000 francs CFA actuellement.

D’autres produits, à l’instar du mil et du sorgho, observent également la même tendance haussière, avec des prix majorés entre 500 francs CFA et 1000 francs CFA entre les deux périodes considérées.

Selon les statistiques du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MINADER), la production céréalière dans cette partie du pays a chuté de 132 000 tonnes, provoquant le déficit céréalier dans la région de l’Extrême-Nord qui est estimé à 200 000 tonnes.

A cause des réfugiés nigérians et des déplacés internes fuyant des atrocités de Boko Haram, près de 3 millions de personnes sont exposées à l’insécurité alimentaires, selon les estimations faites par le gouvernement camerounais et des organismes humanitaires comme le Programme alimentaire mondial (PAM).

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