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Hommage à Khashoggi devant le consulat saoudien à Istanbul

Plusieurs dizaines de proches de Jamal Khashoggi se sont réunis jeudi devant le consulat d'Arabie saoudite à Istanbul pour réclamer…

Plusieurs dizaines de proches de Jamal Khashoggi se sont réunis jeudi devant le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul pour réclamer justice et saluer la mémoire du journaliste saoudien tué dans cette mission diplomatique il y a trois semaines.

Des confrères et proches du journaliste ont allumé des bougies devant le consulat saoudien lors de cette veillée organisée à l’occasion de la création de l’Association des amis de Jamal Khashoggi, a constaté une correspondante de l’AFP.

« Depuis ce lieu où Jamal a perdu la vie, nous affirmons que nous n’accepterons aucun compromis (…) et ne resterons pas silencieux devant toute tentative de soustraire des criminels à la justice », a déclaré l’Egyptien Ayman Nour, patron de la télévision d’opposition El-Sharq, lisant une déclaration du collectif.

« Nous utiliserons tous les leviers judiciaires, médiatiques et politiques pour assurer que justice sera faite pour Jamal et éviter que d’autres affaires similaires ne se reproduisent », a-t-il ajouté.

Jamal Khashoggi, un journaliste critique du pouvoir saoudien qui s’était exilé aux Etats-Unis, a été tué le 2 octobre dans le consulat saoudien à Istanbul. Selon des responsables turcs, Khashoggi a été assassiné par une équipe d’agents venus de Ryad.

Après avoir nié la mort de Khashoggi, Ryad a avancé plusieurs versions contradictoires, évoquant une mort accidentelle à la suite d’une « rixe », puis une opération « non autorisée » par le pouvoir.

Jeudi, pour la première fois, le procureur général d’Arabie saoudite a déclaré que, sur la base d’informations fournies par la Turquie, le meurtre de Khashoggi avait été « prémédité ».

Lors de la veillée devant le consulat à Istanbul jeudi, Yasin Aktay, un conseiller du président Recep Tayyip Erdogan et ami de Khashoggi, a déclaré que « personne ne pourrait balayer cette affaire sous le tapis ».

« Je n’ai pas pu sauver Jamal », a-t-il dit, visiblement ému, dénonçant un acte « barbare (…) que l’on croyait impensable au XXIe siècle ».

Et d’ajouter : « Le scandale actuel doit leur faire regretter le moment où l’idée (du meurtre) leur est venue à l’esprit ».

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