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Hong Kong: manifestations en marge du discours d’un partisan de l’indépendance

Des indépendantistes hongkongais et des partisans de Pékin ont manifesté séparément mardi aux abords d'un emblématique club hongkongais de la…

Des indépendantistes hongkongais et des partisans de Pékin ont manifesté séparément mardi aux abords d’un emblématique club hongkongais de la presse avant une allocution controversée d’un partisan de l’indépendance de l’ex-colonie britannique.

Une polémique a éclaté ces dernières semaines du fait de pressions du ministère chinois des Affaires étrangères et de la chef de l’exécutif hongkgongais sur le Club des correspondants étrangers (FCC) de Hong Kong, une institution locale.

Le FCC, qui invite régulièrement des personnalités pour des conférences ouvertes à ses membres et aux médias, avait décidé d’accueillir Andy Chan, dirigeant du Parti national qui milite pour l’indépendance de l’ex-colonie britannique, revenue dans le giron de Pékin en 1997.

Or le ministère chinois des Affaires étrangères a récemment demandé au FCC d’annuler cet événement, ce que le club n’a pas fait.

Mardi, un petit groupe appelé l’Union des étudiants pour l’Indépendance s’est rassemblé aux abords du Club, affirmant qu’on ne leur avait pas accordé d’espace pour manifester.

D’autres militants du camp prodémocratie avaient également fait le déplacement pour défendre les libertés hongkongaises, tout en se disant opposés à l’idée d’indépendance.

Des dizaines d’activistes pro-Pékin agitaient des drapeaux chinois en lançant divers slogans, y compris « Gazez les espions ».

« Allez-vous en de Hong Kong! Nous, les Chinois, ne vous souhaitons pas la bienvenue », disaient certains manifestants en traitant le FCC de « voleurs » et en demandant à l’exécutif local de résilier le bail de location du bâtiment colonial du centre de Hong Kong où le club est installé.

En vertu de l’accord de rétrocession passé entre Pékin et Londres, Hong Kong jouit d’une semi-autonomie et de libertés inconnues dans le reste de la Chine continentale, y compris la liberté d’expression.

Le mouvement indépendantiste de Hong Kong est né sur les cendres de l’immense mouvement pour la démocratie de 2014 qui avait réclamé en vain des réformes politiques.

Mais les tentatives pour museler les groupes indépendantistes se multiplient à Hong Kong. Des militants comme M. Chan ont été empêchés de ses présenter aux élections tandis que des députés ont été disqualifiés.

En juillet, la police de Hong Kong avait réclamé l’interdiction du Parti national, première mesure du genre depuis la rétrocession de l’ancienne colonie britannique à la Chine en 1997.

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