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HRW au Congrès américain: pas de « feu vert à la répression » en Egypte

Human Rights Watch (HRW) a appelé mardi le Congrès américain à ne pas donner son "feu vert à la répression"…

Human Rights Watch (HRW) a appelé mardi le Congrès américain à ne pas donner son « feu vert à la répression » en Egypte, à l’occasion de la visite du président Abdel Fattah al-Sissi à Washington.

Allié des Etats-Unis au Moyen-Orient, M. Sissi doit rencontrer son homologue Donald Trump mardi pour évoquer la coopération « militaire, économique et antiterroriste » entre les deux pays, selon la Maison Blanche.

« Le président Sissi est à Washington pour obtenir un feu vert à un projet de réforme constitutionnelle qui accorde à l’armée des pouvoirs très abusifs et institutionnalise davantage l’autoritarisme », a déclaré Michael Page, directeur-adjoint de HRW pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, selon un communiqué de l’ONG.

Plusieurs amendements à la constitution égyptienne de 2014 doivent être prochainement soumis à référendum. Cette réforme permettrait de renforcer les pouvoir de l’exécutif et de l’armée, et au chef de l’Etat de se maintenir après la fin de son deuxième mandat en 2022.

Les défenseurs du texte estiment que cette réforme est nécessaire à la stabilité du pays.

Une autre ONG, Amnesty International, a également appelé les alliés de l’Egypte, en particulier les Etats-Unis, à ne pas « rester silencieux » face à ce projet de réforme.

« S’ils étaient adoptés, ces amendements constitutionnels aggraveraient la crise dévastatrice des droits humains à laquelle les Egyptiens sont déjà confrontés », a déclaré lundi dans un communiqué Magdalena Mughrabi, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Amnesty.

M. Trump a déjà reçu M. Sissi à la Maison Blanche il y a deux ans, louant son « travail fantastique ». Cette déclaration avait marqué une rupture par rapport à l’administration démocrate de Barack Obama, critique sur les violations des droits humains.

Les relations entre Le Caire et Washington s’étaient considérablement refroidies après la destitution par l’armée –alors dirigée par M. Sissi- du président islamiste Mohamed Morsi en 2013, puis l’arrivée au pouvoir l’année suivante de l’actuel chef de l’Etat.

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