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Inondations et crues : ils ont tout perdu

Ils vivent à Villegailhenc ou à Trèbes et font partie des sinistrés après les graves inondations qui ont fait 14…

Ils vivent à Villegailhenc ou à Trèbes et font partie des sinistrés après les graves inondations qui ont fait 14 morts depuis le début de la semaine. Un photographe de l’AFP a rencontré certains de ces habitants qui ont tout perdu.

Josiane Ridart pose devant sa maison à l’entrée de Villegailhenc. Dans la nuit de dimanche à lundi, elle s’est réfugiée sur le buffet de son salon assise durant plusieurs heures sans dormir à surveiller l’eau monter avec ses deux chiens et son chat. Elle a tout perdu.

Clotilde Robert habite dans une maison ancienne du centre ville de Villegailhenc, très durement touché. Elle a dû se réfugier avec son époux dans le grenier de la maison durant toute la nuit. Dans cette bâtisse avec une grande hauteur sous plafond, l’eau est montée jusqu’à 40 cm au premier étage. Ils ont tout perdu. Notamment leur voiture qui est monté dans leur cour en même temps que l’eau, qui a coulé quand l’eau s’y est infiltré et qu’ils ont retrouvé inutilisable dans leur cour une fois la crue terminée.

Séverine et Christophe Bodin vivent également dans une maison dans une ruelle de Villegailhenc. Ils se sont réfugiés dans leur chambre à l’étage de la maison et y sont restés jusqu’à 9H00 du matin. L’eau s’est arrêté de monter à deux marches du premier étage. Ils ont tout perdu : les meubles, les papiers de la famille…

Devant sa maison dans une ruelle de Villegailhenc, Marguerite Cabrol, qui a également dû se réfugier à l’étage durant plusieurs heures, a tout perdu. Sauf un sourire. Elle garde cependant le moral.

Comme les autres, Eliane Corteggiani est monté au 1er étage de sa maison pour échapper à l’eau. Elle a appelé les pompiers pour sa voisine d’en face, Valentine, 95 ans qu’elle a entendu frapper et crier toute la nuit. Valentine, fait partie des 14 victimes. Elle a été retrouvée le lendemain coincée derrière un buffet. Il ne lui reste plus rien.

Le notaire Jean-Marcel Caminade a passé la nuit au sec, car il habite à quelques kilomètres des zones inondées, mais son étude dans le centre ville de Trèbes est près des bords de l’Aude. Il a appris le matin par la télévision l’état des inondations à Trèbes, commune qu’il a pu rejoindre lundi en fin de matinée. Une partie des papiers de succession, stockés au rez-de-chaussée de l’étude, ont été perdus mais il espère les récupérer sur ses ordinateurs.

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