InternationalAPA




Internationalisation de la crise anglophone et économie en couverture des journaux camerounais

La communauté internationale se mêle de plus en plus de la crise sécessionniste dans les régions du Nord-Ouest et du…

La communauté internationale se mêle de plus en plus de la crise sécessionniste dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, si l’on s’en tient au contenu des journaux camerounais parus lundi, ne réservant qu’une place marginale à une économie locale en berne.Il a suffi d’un échange téléphonique, samedi dernier entre les chefs d’État français et camerounais, Emmanuel Macron et Paul Biya respectivement, pour que des publications locales s’emballent : «Macron a appelé Paul Biya», «Paul Biya-Emmanuel Macron : concertation au sommet», «Ce que Macron et Biya se sont dit», «Paris soutient Yaoundé», titrent respectivement Le Jour, Cameroon Tribune, L’Essentiel et L’Anecdote.

Les deux hommes ont évoqué les méfaits de la secte islamiste Boko Haram dans l’Extrême-Nord du Cameroun, le terrorisme en général, les questions migratoires, l’élection à venir d’un secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), résume L’Essentiel.

Ils ont «réaffirmé leurs positions communes sur de nombreux sujets à l’instar de la lutte contre le terrorisme, le développement de l’Afrique et l’avenir de la Francophonie», prolonge Cameroon Tribune.

Le 31ème sommet de l’Union africaine, qui se tient depuis dimanche à Nouakchott en Mauritanie, était également au menu de ce coup de fil, renchérit Le Jour qui signale toutefois que contrairement au président français, qui y participera, Paul Biya, comme souvent, pointe aux abonnés absents à ce conclave pourtant crucial pour le continent.

Davantage, L’Anecdote retient le soutien de Paris dans les violences qui, depuis près de 3 ans, enflamment les régions anglophones camerounaises en proie à des revendications séparatistes alors que, pour The Post, Macron n’y est pas allé par quatre chemins pour condamner les actes terroristes perpétrés dans cette zone.

La preuve de cette posture est apportée en sa 2ème manchette par le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, qui sous le titre «La France pour un Cameroun indivisible», publie une image du tête à tête de la fin de la semaine entre Paul Biya et le secrétaire d’État français auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne, lequel a réaffirmé à son interlocuteur sa préférence pour l’indivisibilité du Cameroun.

Rendu dans le chaudron de Buea, relate The Guardian Post, l’envoyé spécial de Paris a été accueilli sous des salves de tirs sécessionnistes, question de bien lui faire comprendre la gravité de la situation.

Sauf que, s’empresse d’ajouter le quotidien en langue anglaise, les Nations Unies soupçonnent fortement les sécessionnistes anglophones d’avoir acquis, pour leur croisade contre le pouvoir de Yaoundé, des armes octroyées par la communauté internationale au Cameroun pour combattre la secte islamiste Boko Haram dans l’Extrême-Nord du pays.

Bien que sous très haute surveillance, ce climat de tension n’a toutefois pas empêché, tempère The Post, les élites, autorités politiques, administratives, leaders de la société civile et populations de réserver un accueil mémorable au diplomate venu de France.

Boko Haram dans le septentrion et «Forces armées d’Ambazonie», chez les Anglophones, tout est désormais réuni pour la flambée des prix des produits de première nécessité sur le marché national, se lamente The Info.

Ce qui est plus inconcevable, s’insurge Le Quotidien de l’Économie, c’est qu’en plein marasme politique, économique et social, au moment les performances budgétaires pointent en-deçà des prévisions au 1er trimestre de l’année en cours, les administrations publiques continuent de s’octroyer un train de vie dépensier.

Sans oublier, ajoute Intégration, que le pays vient d’être recalé à l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), et a 18 mois pour se conformer aux 14 normes non validées par le conseil d’administration de cette institution, ou en être exclu pour manque de transparence dans l’exploitation des produits du sous-sol.

Suivez l'information en direct sur notre chaîne