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Investi président de la CEI Coulibaly-Kuibiert veut «mériter la confiance de la nation »

Le nouveau président de la Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d'Ivoire, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, investi mercredi à la tête de…

Le nouveau président de la Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d’Ivoire, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, investi mercredi à la tête de l’institution, après une passation de charges avec Youssouf Bakayoko, veut «mériter la confiance de la nation».« On fera de sorte à mériter la confiance de la nation », a déclaré M. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, dans un discours, à l’occasion de la passation de pouvoir avec le président sortant de la CEI, Youssouf Bakayoko,  qui avait à ses côtés les anciens commissaires.

M. Coulibaly-Kuibiert a félicité le président sortant, Youssouf Bakayoko, pour le travail abattu, demandant des ovations spéciales à son honneur ainsi qu’ à son équipe,  tout en insistant qu’ il a « bien travaillé ». 

« Vous êtes un homme de devoir (…) vous avez fait votre part, on fera plus que vous parce que c’est votre souhait », a-t-il lancé,  ajoutant que ses collaborateurs et lui, iront « s’abreuver » à sa source d’expériences pour mieux réussir cette mission, qu’il qualifie de « sacerdoce ». 

Félicitant l’équipe entrante, Youssouf Bakayoko, a fait état de son bilan, relevant des partenariats stratégiques opérés sous son mandat et des acquis qui ont positionné l’institution sur l’échiquier international,  avant d’ajouter « la moisson a été abondante ».

Il a souhaité que la CEI,  l’un des maillons de la dialectique démocratique, soit promue et ses actions amplifiées, tout en relevant que des défis ne manqueront pas sur leur chemin, entre autre, « le non-respect des règles du jeu démocratique par une certaine frange de chapelles politiques».

Au cours de son mandat, M. Youssouf Bakayoko a administré des élections générales, un référendum constitutionnel en 2016, l’élection des sénateurs en 2018, et procédé à la révision de la liste électorale. Le dernier listing électoral indique plus de 6,5 millions d’électeurs. 

Le nouveau président de la CEI, un ancien de l’institution, a le sens de la chose électorale. De 2011 à 2014, il a été membres de la Commission électorale, avant d’occuper le poste de secrétaire général du Conseil constitutionnel, où il a démissionné avant d’intégrer la nouvelle CEI.    

La Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP), la plate-forme de l’opposition ivoirienne, a rejeté lundi la nouvelle Commission électorale indépendante (CEI), estimant qu’ elle est « inféodée » des partisans du pouvoir, dans une déclaration.  

Les partis de la plate-forme CDRP « rejettent cette Commission électorale indépendante inféodée au RHDP-Unifié (pouvoir) et appellent toutes les forces politiques et sociales de progrès, à ne pas reconnaître cette nouvelle CEI », indique la déclaration.  

  

Au terme d’un Conseil des ministres tenu le mercredi 25 septembre 2019, à Dimbokro, dans le centre-est de la Côte d’Ivoire, le gouvernement a rendu publique la composition de la Commission Centrale de la CEI.

Le 30 septembre, le magistrat Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a été élu président de la Commission électorale indépendante pour un mandat de six ans non renouvelable avec 9 voix contre 06 pour son adversaire Marguerite Yoli Bi Koné, succédant à Youssouf Bakayoko.  

La plateforme de l’opposition conduite par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire  (PDCI), ex-allié au pouvoir, qui souhaite une reforme profonde de la CEI, notamment composée d’acteurs de la société civile afin de garantir un scrutin sans violences, rejette la recomposition des membres de l’institution. 

Le magistrat Coulibaly-Kuibert, le nouveau président de la CEI, institution chargée d’organiser l’élection présidentielle de 2020, a été proposé par le Conseil supérieur de la magistrature.  Le 27 septembre, les nouveaux membres de la CEI ont prêté serment devant la Cour du Conseil constitutionnel.

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