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Investi président, Tshisékédi célèbre un « Congo réconcilié »

Félix Tshisékédi, investi jeudi après-midi cinquième président de la République démocratique du Congo (RDC), a déclaré « célébrer » avec…

Félix Tshisékédi, investi jeudi après-midi cinquième président de la République démocratique du Congo (RDC), a déclaré « célébrer » avec tous ses compatriotes ce moment qui consacre un « Congo réconcilié », a constaté APA.« Ce jeudi 24 janvier 2019 est un jour historique. C’est un jour rêvé par tous les acteurs qui ont porté notre beau pays dans ce qu’il avait de noble, tout en éveillant nos consciences. Un grand jour pour notre volonté commune de franchir ensemble les rivages de notre destin », a ouvert le président Tshisékédi dans son discours prononcé au Palais de la Nation, à Kinshasa, en présence de son désormais prédécesseur Joseph Kabila, qui a passé 18 ans au pouvoir.

« Nous ne célébrons pas la victoire d’un camp contre un autre, nous honorons un Congo réconcilié », a dit le nouveau chef d’Etat, fils du défunt opposant historique Etienne Tshisékédi, décédé il y a près de deux ans en Belgique.

Maintenant « la République démocratique du Congo que nous formons ne sera pas un Congo de la division, de la haine ou du tribalisme », a assuré le président de la RDC.

« Nous voulons construire un Congo fort dans sa diversité culturelle et son attachement à la mère patrie. Un Congo tourné vers son développement dans la paix et la sécurité. Un Congo pour tous dans lequel chacun mérite sa place », a-t-il poursuivi, en présence de son homologue kenyan Uhuru Kenyatta, seul chef d’Etat aperçu dans la tribune officielle en compagnie de plusieurs autres officiels qui sont venus représenter leurs pays.

Félix Tshisékédi, victime par ailleurs d’un petit moment de flottement pendant son discours, a salué son prédécesseur, le président Joseph Kabila Kabangue qui, « dans le plus grand respect de la transition républicaine, aura été l’un des acteurs de la matérialisation de l’alternance démocratique et pacifique ». Cette phrase a été suivie d’ovations du public, qui ont fait sourire Joseph Kabila.

Le président Tshisékédi a également salué « les différents acteurs présents ou passés » qui ont contribué à cet avènement démocratique. Il s’agit particulièrement du président Joseph Kasa-Vubu (1960 – 1965) qui est « réputé pour sa droiture et sa gestion saine des derniers publics », du Premier ministre Patrice Emeri Lumumba (juin 1960 – septembre 1960) pour avoir déclaré que « pour la dignité de l’Afrique, j’accepte la mort », du président Joseph Désiré Mobutu (1965 – 1997) qui fut « déterminé dans la recherche de l’unité du peuple congolais et l’affirmation de notre identité » et enfin du président Laurent Désiré Kabila (1997 – 2001) qui était « particulièrement attaché à l’idéologie de ne jamais trahir le Congo ».

« Pour ces architectes de notre souveraineté, la noblesse de leur combat demeurera à jamais dans notre conscience collective nationale », a dit Félix Tshisékédi, également président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) avec lequel il a remporté l’élection présidentielle du 30 décembre dernier même si le candidat de l’opposition dite commune, Martin Fayulu, se considère toujours comme le vainqueur.

En revanche, Félix Tshisékédi a témoigné son « respect profond et sincère admiration » à M. Fayulu, un « soldat du peuple (et) exemple pour la vitalité de notre démocratie » et avec lequel il a mené « ce combat politique depuis plusieurs années ».

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