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Iran: accusations de népotisme autour d’un gendre du président Rohani

La nomination d'un gendre du président iranien Hassan Rohani à la tête du Bureau de géologie a relancé des accusations…

La nomination d’un gendre du président iranien Hassan Rohani à la tête du Bureau de géologie a relancé des accusations de népotisme et conduit dimanche à la démission d’un responsable gouvernemental, a indiqué l’agence de presse iranienne Tasnim.

La nomination de Kambiz Mehdizadeh à la tête du Bureau iranien de géologie, annoncée samedi par le gouvernement, a été abondamment critiquée par les Iraniens sur les réseaux sociaux.

Elle a en outre poussé à la démission le directeur du service des mines au sein du ministère de l’Industrie et des Mines, Jafar Sargheyni, qui a présenté son départ comme une protestation contre des « nominations non professionnelles », sans donner plus de détails, a également rapporté Tasnim.

Selon cette agence proche des conservateurs iraniens, M. Mehdizadeh est doctorant en ingénierie pétrolière et a déjà occupé des postes de conseiller dans des cabinets gouvernementaux et à la fédération nationale de taekwondo.

Âgé d’une trentaine d’années, il a épousé la fille de M. Rohani en août lors d’une cérémonie discrète, d’après plusieurs médias iraniens.

Sa nomination a relancé sur les réseaux sociaux la campagne contre le népotisme lancée en 2017 sous le hashtag #bons_gènes (« #géné_khoub » en persan), en référence aux propos du fils d’un homme politique réformateur, qui avait attribué son succès dans les affaires aux « bons gènes » dont il aurait hérité de ses parents.

« J’ignorais totalement que même un gendre pouvait hériter de #bons_gènes », a ainsi raillé un internaute sur Twitter dimanche.

Cet été, une autre campagne dénonçant les inégalités en Iran avait appelé sur internet les principaux dirigeants du pays à révéler les privilèges dont bénéficient leurs enfants, comme par exemple le fait d’étudier aux États-Unis ou dans d’autres pays occidentaux.

Intitulée #Où_est_votre_enfant, cette initiative avait poussé plusieurs membres du gouvernement à réagir publiquement, dont le chef de la diplomatie Mohammad Javad Zarif qui avait indiqué que ses enfants étaient rentrés en Iran après avoir étudié à l’étranger.

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