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Iran-USA: le pape très inquiet d’un « conflit à plus grande échelle »

La pape François s'est inquiété jeudi des risques d'un "conflit à plus grande échelle", face à l'accroissement des tensions entre…

La pape François s’est inquiété jeudi des risques d’un « conflit à plus grande échelle », face à l’accroissement des tensions entre l’Iran et les États-Unis, et a réclamé un engagement plus fort de la communauté internationale en faveur de la paix au Moyen Orient.

Les signes qui parviennent du Moyen Orient sont « particulièrement préoccupants », s’est inquiété le pape devant les ambassadeurs auprès du Saint-Siège réunis au Vatican pour la traditionnelle cérémonie des voeux.

« Suite à l’élévation de la tension entre l’Iran et les États-Unis, ils risquent de mettre à dure épreuve le lent processus de reconstruction de l’Irak, et aussi de créer les bases d’un conflit à plus grande échelle que nous voudrions tous pouvoir empêcher », a-t-il ajouté.

Devant les diplomates du monde entier, il a souhaité un « engagement plus assidu et efficace de la part de la communauté internationale », en faveur de la paix dans la région.

« Je me réfère surtout à la chape de silence qui risque de recouvrir la guerre qui a dévasté la Syrie au cours de cette décennie », a déclaré le pontife argentin, qui a fêté ses 83 ans en décembre.

Il a exprimé sa « gratitude à la Jordanie et au Liban pour avoir accueilli et pris en charge, avec de nombreux sacrifices, des milliers de réfugiés syriens », mais s’est inquiété des risques de tension et d’instabilité dans ces pays.

Le pape a aussi évoqué le Yémen « qui vit une des plus graves crises humanitaires de l’histoire récente, dans un climat d’indifférence générale » et la guerre en Libye « aggravée par des attaques de groupes extrémistes et par une augmentation des violences ces derniers jours ».

Il a enfin lancé un appel à l’Europe pour qu’elle « ne perde pas le sens de la solidarité qui, des siècles durant, l’a caractérisée, même dans les moments plus difficiles de son histoire ». « L’incendie de la Cathédrale Notre Dame à Paris a montré combien il est fragile et facile de détruire même ce qui semble solide », a estimé François.

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