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Israël: Orban termine son séjour par une visite au Mur des Lamentations

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban s'est rendu vendredi au Mur des Lamentations, lieu le plus saint du judaïsme, dans…

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban s’est rendu vendredi au Mur des Lamentations, lieu le plus saint du judaïsme, dans Jérusalem-est annexé, au terme d’une visite controversée en Israël.

Vêtu d’un chapeau noir -la tradition juive voulant que les hommes se couvrent la tête-, M. Orban, accompagné du rabbin Shmuel Rabinowitz, a glissé un papier dans une fissure du mur sacré. Selon la tradition, ces papiers contiennent habituellement des prières ou des vœux.

Arrivé mercredi soir, le Premier ministre hongrois s’est défendu des accusations d’antisémitisme dans son pays, liées à une campagne contre le milliardaire juif américain d’origine hongroise, George Soros.

« Je peux assurer que la Hongrie a une politique de tolérance zéro envers l’antisémitisme », a-t-il déclaré.

Viktor Orban et Benjamin Netanyahu se sont salués chaleureusement lors de leur rencontre jeudi à Jérusalem, et le Premier ministre israélien a pris la défense de son homologue sur ces accusations d’antisémitisme, le qualifiant de « vrai ami d’Israël ».

« Vous avez défendu Israël à de nombreuses reprises dans les forums internationaux. Nous vous en sommes reconnaissants », a notamment dit M. Netanyahu.

En décembre dernier, la Hongrie s’est abstenue lors d’un vote devant l’Assemblée générale de l’ONU contre la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d’Israël.

Le chef du gouvernement israélien a aussi souligné que la Hongrie avait dépensé des millions d’euros pour la rénovation de synagogues dans ce pays.

Rompant avec le protocole selon lequel les dirigeants européens rencontrent habituellement le président palestinien Mahmoud Abbas lors de leur visite en Israël, Viktor Orban ne s’est pas rendu à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée.

Jeudi, son convoi a par ailleurs été brièvement bloqué à sa sortie de Yad Vashem, le mémorial de la Shoah à Jérusalem, par des manifestants le qualifiant de « dictateur ».

« Le dirigeant le plus nationaliste d’Europe en visite dans l’Etat-nation du peuple juif », a pour sa part écrit vendredi le quotidien de gauche Haaretz, en référence à la loi controversée sur l’identité juive d’Israël, adoptée la veille par le Parlement.

Le gouvernement de Benjamin Netanyahu, considéré comme le plus à droite de l’histoire du pays, a fortement soutenu l’adoption de cette loi, dénoncée avec vigueur par les députés arabes israéliens et les Palestiniens.

Le Premier ministre israélien tente actuellement de renforcer ses relations avec des pays européens, dans la perspective d’assurer à son pays un soutien fort aux Nations unies et au sein de l’Union européenne.

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