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Jean-Pierre Bemba de retour à Kinshasa, après 11 ans d’absence

L'ancien vice-président de la République démocratique du Congo, Jean Pierre Bemba est arrivé, mercredi matin, vers 8 h 30 GMT…

L’ancien vice-président de la République démocratique du Congo, Jean Pierre Bemba est arrivé, mercredi matin, vers 8 h 30 GMT (9 h 30 heure locale) à l’aéroport Ndjili de Kinshasa et a reçu un accueil « mouvementé » après plus de 11 années d’absence dans son pays, a appris APA de source médiatique.Des dizaines de milliers de personnes sont sorties dans les rues pour saluer son retour, le plus grand rassemblement à caractère politique depuis deux ans dans la capitale de la RDC, selon l’Agence France presse (AFP).

M. Bemba a commencé à saluer la foule au niveau de l’aéroport depuis une voiture décapotable roulant doucement. La police a tiré des gaz lacrymogènes vers l’aéroport, a constaté une journaliste de cette agence.

Rival de M. Kabila lors du scrutin de 2006, M. Bemba avait quitté la RDC au début de 2007, après des combats entre sa milice et l’armée qui avaient fait des dizaines de morts dans la capitale.

Investi par son parti, le Mouvement de Libération du Congo (MLC), depuis le 13 juillet 2018, pour la présidentielle dont le premier tour est prévu le 23 décembre prochain, Jean Pierre Bemba veut officialiser dès demain (2 août) sa candidature. Il prévoit ensuite de se rendre samedi dans son fief familial de Gemena (nord-ouest) sur la tombe de son père, homme d’affaires très influent à l’époque de Mobutu (1965-1997).

Séjournant dans sa famille en Belgique depuis le 16 juin, l’ancien chef de guerre a été acquitté, en appel, de crimes de guerre et crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI). Il avait été condamné en première instance, en 2016, à 18 ans de prison pour des exactions commises par sa milice en Centrafrique au début des années 2000.

Par ailleurs, le parquet de la CPI a requis cinq ans de prison contre lui dans une affaire annexe de subornation de témoins. A Kinshasa, la coalition au pouvoir estimait vendredi 27 juillet que cette affaire l’empêchait de participer à l’élection présidentielle de décembre.

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