Le président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev, a limogé jeudi son gouvernement, insatisfait des performances économiques de ce pays d’Asie centrale qui souffre depuis plusieurs années de la faiblesse des prix du pétrole.
« Dans de nombreux secteurs de l’économie, malgré le vote de nombreuses lois et des décisions gouvernementales, des changements positifs n’ont jamais été atteints », a déclaré M. Nazarbaïev, cité dans un communiqué de la présidence.
Bien que certains ministres et vice-ministres puissent être reconduits à leurs postes, cette décision marque la fin du mandat de Premier ministre de Bakytjan Saguintaïev, qui avait pris es fonctions en 2016.
M. Saguintaïev, 55 ans, était jusque-là perçu par certains analystes comme un possible successeur du président Nazarbaïev, âgé de 78 ans et à la tête de cette ex-république soviétique depuis près de 30 ans.
Cette annonce intervient dans un contexte de mécontentement croissant face à la hausse des prix dans un pays frappé de plein fouet par la chute prix du pétrole de 2014-2015 et la crise économique chez son voisin et allié russe, qui a conduit à la dévaluation de la monnaie kazakhe.
Le président kazakh a reproché au gouvernement de ne pas avoir su diversifier une économie très dépendante de ses vastes ressources en hydrocarbures, dont les prix ont connu des fluctuations importantes ces dernières années.
« La croissance du PIB est principalement due aux ressources naturelles » du Kazakhstan, a relevé M. Nazarbaïev,
« Le gouvernement et la banque centrale ne sont pas parvenus à totalement créer les conditions et les outils pour une croissance qualitative de l’économie », a-t-il poursuivi, soulignant l’échec des programmes destinés à faire progresser le niveau de vie.
« Les revenus réels de la population n’ont pas augmenté. La part des dépenses des familles pour se nourrir est en hausse », a noté le président kazakh.