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Kenya: trois enseignants tués, un enlevé, dans une attaque des shebab

Trois enseignants ont été tués et un enlevé lundi dans l'est du Kenya par de présumés militants islamistes shebab, qui…

Trois enseignants ont été tués et un enlevé lundi dans l’est du Kenya par de présumés militants islamistes shebab, qui ont en outre partiellement détruit un pylône de télécommunication et mis le feu à un poste de police, a-t-on appris de sources policières.

Vers 02h00 lundi (23h00 GMT dimanche), « de présumés miliciens shebab armés ont attaqué l’école primaire de Kamuthe, le poste de police de Kamuthe, un pylône de télécommunication et tué trois enseignants », a indiqué la police kényane dans un communiqué.

« Le pylône de télécommunication est partiellement endommagé mais fonctionne encore », a ajouté la police, qui s’est lancée à la poursuite des assaillants.

Kamuthe est situé à 40 km au sud de la ville de Garissa, dans le sud-est du Kenya.

« Trois enseignants qui ne sont pas de la région ont été tués et un enseignant du coin a été enlevé. Ils ont épargné une infirmière de la région, en raison de son sexe », précise un rapport de police que s’est procuré l’AFP.

« Ils ont aussi mis le feu » au poste de police de Kamuthe, a également indiqué à l’AFP un haut responsable de la police, sous couvert d’anonymat.

Depuis le début de l’année, les shebab ont intensifié leurs attaques dans l’est du Kenya, à proximité de la frontière avec la Somalie, et la police kényane est en état d’alerte maximale.

Le 5 janvier, des combattants shebab ont attaqué une base militaire américano-kényane à Lamu (sud-est), tuant trois Américains – un militaire et deux sous-traitants du Pentagone – et détruisant plusieurs avions.

Deux jours plus tard, ils ont tué quatre civils, dont un enfant, dans une école primaire à Saretho, à 25 km du camp de réfugiés de Dadaab, près de Garissa, en attaquant déjà un pylône de communication.

Affiliés à Al-Qaïda, les shebab ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale et les 20.000 hommes de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom).

Chassés de Mogadiscio en 2011, ils ont perdu l’essentiel de leurs bastions mais contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides.

Depuis son intervention militaire dans le sud de la Somalie en 2011 pour lutter contre les shebab, le Kenya a été la cible de plusieurs attentats meurtriers, notamment ceux du centre commercial Westgate à Nairobi (septembre 2013 – 67 morts) et de l’université de Garissa (avril 2015 – 148 morts).

La plus récente, menée en janvier 2019 par des shebab d’origine kényane contre un complexe de Nairobi regroupant l’hôtel Dusit et des bureaux, a fait 21 morts.

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