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Kosovo: accord politique sur la formation d’un gouvernement

Les deux plus grandes formations politiques au Kosovo sont parvenuesà un accord sur la formation d'un nouveau gouvernement quatre mois…

Les deux plus grandes formations politiques au Kosovo sont parvenuesà un accord sur la formation d’un nouveau gouvernement quatre mois après une élection anticipée, évitant ainsi une crise politique, a annoncé un dirigeant d’un de ces partis.

La formation de gauche Vetevendosje et la Ligue démocratique du Kosovo (LDK) de centre droit ont remporté les élections du 6 octobre, battant les anciens commandants de la guérilla kosovare qui dominaient la vie politique depuis l’indépendance de l’ancienne province serbe proclamée en 2008.

Mais les deux partis –qui avaient obtenu respectivement 29 et 28 sièges– n’avaient pas réussi à se mettre d’accord sur un cabinet de coalition, faisant craindre des élections anticipées.

Dans un message posté sur Facebook, le chef de Vetevendosje et le Premier ministre désigné Albin Kurti, a toutefois annoncé dimanche: « Nous avons maintenant des accords. Nous gouvernerons ensemble ».

Cet accord doit encore être officiellement approuvé dimanche soir et le parlement doit voter lundi sur le cabinet de Kurti. La nouvelle coalition comprendra également des partis représentant les minorités et réunira la majorité requise de 61 députés.

Albin Kurti s’était d’abord fait connaître comme étudiant militant dans les années 1990 contre le régime serbe, dont les troupes ont mené une féroce campagne contre la majorité albanaise du Kosovo.

L’accord a été conclu juste un jour avant l’expiration d’un délai de deux semaines donné par le président Hashim Thaci pour la formation d’un gouvernement de coalition par M. Kurti.

Les nouveaux dirigeants du Kosovo seront confrontés à un double défi: ne pas décevoir la population mais aussi répondre aux exigences des Occidentaux qui attendent une résolution du conflit avec la Serbie, une des principales sources d’instabilité en Europe.

Depuis l’indépendance, la vie politique du Kosovo, dirigé par des coalitions instables, est rythmée par les élections anticipées.

Reconnue par plus de 100 pays dont les principales capitales occidentales, l’indépendance du Kosovo est toujours fermement rejetée par Belgrade, mais aussi par la Russie et la Chine, ce qui lui ferme les portes de l’ONU.

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