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La Banque mondiale prévient sur les risques des investissements à un forum à Abidjan

La nouvelle directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d'Ivoire, le Bénin et le Burkina Faso, Coralie…

La nouvelle directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Burkina Faso, Coralie Gevers, a prévenu lundi les États africains sur les risques des investissements à un forum sur la gestion des projets de développement, à Abidjan.Mme Coralie Gevers s’exprimait sur « les nouveaux mécanismes de  financement et de gouvernance des projets d’infrastructures et  d’équipements en Afrique», à l’ouverture de la 2è édition de  l’Université d’été des professionnels de la gestion des projets, couplée  du Forum des investissements des projets. 

Face  à plus de 350 acteurs du monde des entreprises, des investisseurs et  des ministères en charge de la gestion des projets d’infrastructures,  Mme Gevers a exhorté les États sur le continent à engager des «  investissements stratégiques et prioritaires pour le pays ».

Les  gouvernants doivent s’assurer que les études de faisabilité sont « bien  faites » et y avoir un regard en amont et en aval, tout en  veillant  sur le respect des meilleures pratiques et le cadre de gouvernance  régissant les politiques d’investissement, a-t-elle souligné. 

Du  8 au 12 juillet 2019, les participants issus de 20 pays africains,  échangeront sur les problématiques liées aux investissements, avec 30  responsables et dirigeants représentants 21 fonds, banques et 187  entités porteuses de projets que sont les les ministères, les  collectivités et les entreprises. 

Le président  du Réseau africain des professionnels de la gestion de projets, Adama  Bamba, a noté que le forum vise à cerner la préparation des projets, la  recherche de financement,  l’exécution et l’évaluation des  projets. 

L’Université d’été, dira-t-il, est un  moyen pour les gestionnaires de projets de se retrouver pour partager  leurs expériences et tirer les leçons relativement aux directives des  bailleurs de fonds notamment la Banque mondiale, l’Union européenne et  les procédures de l’Etat.    

« Quand les  investisseurs se mettent en relation avec une entreprise, une banque, et  est partenaire avec l’Etat, ce sont des domaines qu’on ne maîtrise pas  », a avoué M. Adama Bamba, indiquant que cette rencontre va permettre de  mieux comprendre ce processus. 

L’accent cette  année a été mis sur les infrastructures parce que sans ce facteur on ne  peut pas développer le tourisme, rapprocher les populations les uns des  autres ; de plus les productions des agriculteurs dans les villages ne  peuvent pas être évacuées, a-t-il expliqué. 

L’un  des intérêts de cette université d’été est la mise en relation  d’affaires entre des porteurs de projets que sont les ministères, les  collectivités territoriales,  notamment les régions, les communes, les  provinces et les investisseurs qui attendent des projets à financer,  a-t-il insisté. 

Bruno d’Erneville, président  de la Fédération africaine des bureaux de contrôle et d’inscription, a  fait observer qu’il y a beaucoup de risques qui interviennent dans le  cadre des financements, entre autres des risques en phase de  planification, d’étude,  de construction et d’exploration.  

Pour  lui, l’évaluation de conformité (quantité/qualité) est un exercice très  important en matière de financement. Car cela permet de justifier les  dépenses et d’amortir à terme les financements concessionnels ou non  concessionnels.  

Le directeur de Cabinet du  ministre de l’Économie et des finances, Adama Coulibaly, s’est félicité  du thème qui va contribuer à opérer le choix des meilleures options de  financement des infrastructures en Afrique, un puissant levier de  croissance économique et de développement. 

La  Côte d’Ivoire à l’instar d’autres pays africains est engagée dans la  réalisation de plusieurs projets d’investissements. Tous les projets  d’investissements prioritaires du pays sont contenus dans le Programme  national de développement (PND 2016-2020) d’un montant de 30.000  milliards Fcfa. 

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