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La BEAC doit «éviter tout nouvel accord de financement avec la BDEAC» (fmi)

Les administrateurs du Fonds monétaire international (FMI) ont appelé, dans leur dernier rapport, la Banque des États de l'Afrique centrale…

Les administrateurs du Fonds monétaire international (FMI) ont appelé, dans leur dernier rapport, la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) à «éviter tout nouvel accord de financement» avec la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC).Cette recommandation, bien que sibylline dans le communiqué ayant sanctionné la session du conseil d’administration de l’institution de Bretton Woods, remet au goût du jour une vieille querelle autour des sources de financement du deuxième organisme cité, essentiellement indexées sur les ressources de l’Institut d’émission.

Voici un an en effet, que le gouverneur de la BEAC, Abbas Mahamat Tolli, s’était publiquement ému du montant de la dette de la BDEAC vis-à-vis de la Banque centrale, alors évaluée à 220 milliards FCFA.

« Notre conseil d’administration évaluera la mise en œuvre effective des réformes de la gouvernance qu’il a recommandée, ainsi que celles prescrites lors de la séance extraordinaire de la Conférence des chefs d’État du 25 octobre 2018 à N’Djamena (Tchad), avant d’autoriser tout nouveau financement à la BDEAC», indiquait-il alors dans sa lettre d’appui au FMI, relative aux programmes de redressement et de réformes des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

Pour lui, cette mesure relevait de la sauvegarde des intérêts de la BEAC, compte tenu du financement relativement élevé fourni à sa consœur. La BEAC a ainsi été appuyée dans cette posture par le FMI, qui estime que «le rôle d’une Banque centrale n’est pas de financer une Banque de développement », la BDEAC devant s’employer chercher d’autres sources de financement afin de réduire l’exposition de la BEAC.

Depuis lors, la BDEAC a été soumise à un programme de réformes visant, entre autres, le renforcement de sa gouvernance, l’arrimage de sa gestion aux standards internationaux, l’amélioration de son efficacité fonctionnelle et opérationnelle, la modernisation de la gestion du personnel. Il lui faut également définir de nouvelles règles d’éthique et de déontologie applicables aux administrateurs, aux dirigeants et au personnel, élargir sa zone d’intervention et trouver de nouvelles formes d’intervention.

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