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La Beac salue l’amélioration de la compétitivité prix des économies de la Cemac

La compétitivité-prix des économies de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac), appréciée à partir de l'évolution du…

La compétitivité-prix des économies de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), appréciée à partir de l’évolution du taux de change effectif réel (Tcer) global, qui a baissé de l’ordre de 2,4% par rapport au dernier trimestre 2018, s’est améliorée au cours des trois mois suivants sous l’effet d’une dépréciation du taux de change effectif nominal, renforcée par un taux d’inflation moins élevé dans la sous-région que chez ses concurrents et partenaires, selon le dernier rapport de la Banque centrale (Beac) parvenu samedi à APA.Le gain de positions concurrentielles, sur les marchés internationaux des économies de la sous-région, par rapport au 4ème trimestre 2018, découle de gains de positions sur le front des importations (-2,4%) et des exportations (-2,2%), la baisse du taux de change effectif nominal ayant induit une progression de la compétitivité-prix des produits exportés ainsi qu’une détérioration de celle des biens importés.

La Beac souligne, en outre, le niveau faible de l’inflation sous-régionale par rapport à ses concurrents et partenaires, ayant entraîné une amélioration de la compétitivité-prix des produits domestiques par rapport aux produits fabriqués à l’étranger.

Il est relevé, au cours de la période sous revue, que le franc CFA s’est déprécié en terme réel vis-à-vis du dollar (-2,0%), du yuan (-5,0%), de la livre sterling (-2,7%) et de l’euro (-0,5%), le Tcen s’inscrivant en baisse de 0,7% au 1er trimestre 2019 comme au trimestre précédent.

Selon le rapport de la Banque centrale, les exportations de la Cemac demeurent dominées à plus de 70% par le pétrole brut, le Tcer hors pétrole et gaz naturels, qui s’est déprécié de 2,4%, dépassant le Tcer pétrole et gaz inclus ayant sensiblement reculé de 19,5%, toute chose qui induit un gain de positions concurrentielles des économies sous-régionales, qui s’avère supérieur lorsqu’on inclut les exportations de pétrole brut et de gaz naturels dans l’analyse.

Globalement, entre le 4ème trimestre 2018 et le 1er trimestre 2019, le Tcer des exportations a reculé de 2,2%, après une hausse de 1,8% la période précédente, une évolution à mettre en relation avec une légère dépréciation des taux de change bilatéraux avec la plupart des concurrents, la Beac notant en outre que le faible niveau d’inflation dans la Cemac, comparé à celui de la plupart des concurrents, a également contribué à la dépréciation du Tcer des exportations.

Selon le rapport «Africa’s Pulse» de la Banque mondiale dédié à la conjoncture économique africaine, publié en avril dernier, le redressement économique de la Cemac «se poursuit, mais demeure fragile, les réformes destinées à réduire les déséquilibres budgétaires et extérieurs ayant marqué le pas dans certains pays» que sont le Congo-Brazzaville et la Guinée Équatoriale, qui traînent à conclure des programmes de réformes économiques avec le Fonds monétaire international (FMI).

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