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La Beac veut sauvegarder sa stabilité monétaire

Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des États de l'Afrique Centrale (BEAC), face aux «facteurs de risques…

Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC), face aux «facteurs de risques pesant sur la stabilité monétaire», a décidé de prendre des mesures de sauvegarde pour les mois à venir.Réuni en session ordinaire, vendredi dans la capitale camerounaise, Yaoundé, il a ainsi opté de maintenir inchangés le taux d’intérêt des appels d’offres (3,50%), le taux de la fiscalité de prêt marginal (6,00%), le taux de la facilité de dépôt (0,00%) ainsi que les coefficients des réserves obligataires à 7,00% et 4,50% sur les exigibilités à vue et à terme, respectivement.

En plus de ces décisions touchant à la politique monétaire, le CPM a, dans son communiqué reçu à APA, soutenu les mesures envisagées par l’Institut d’émission aux fins de résorption de la liquidité excédentaire des banques, laquelle BEAC s’active à renforcer le secteur financier et à améliorer le fonctionnement du marché interbancaire.

Dans le même sens, le Comité a dit son appui à la stratégie de centralisation des dépôts publics dans ses livres, au cadre réglementaire relatif au taux effectif global, à la répression de l’usure et à la publication des conditions de banque au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

Selon le CPM, en 2019, l’activité économique sous-régional continuera à se relancer, «bien qu’à un rythme plus modéré qu’attendu» avec un taux de croissance de 2,27% contre 1,8% en 2018. En juillet dernier, note-t-on, la même institution tablait sur un taux de croissance sous-régional de 3% pendant l’année en cours, au lieu de 3,2% initialement prévu.

S’agissant des pressions inflationnistes, prévues à 2,5% contre 2,2%, elles devraient s’afficher sous le seuil communautaire de 3% alors que l’excédent du solde budgétaire base engagements remonterait à 0,8% du produit intérieur brut (PIB), contre 0,3% du PIB en 2018.

Dans l’autre sens, le déficit du compte courant devrait se creuser, passant de 2,7% du PIB l’an dernier à 3,6%. Et, alors que le taux de couverture extérieure de la monnaie se situerait à 68,5% à fin 2019, l’expansion de la masse monétaire, elle, est prévue pour s’afficher à 8,3% pendant l’année en cours.

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