InternationalAPA




La Camair-Co suspendue pour un an par l’IATA (régulateur)

La Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) a été suspendue pour an par l'Association internationale du transport aérien (IATA) pour plusieurs cas…

La Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) a été suspendue pour an par l’Association internationale du transport aérien (IATA) pour plusieurs cas de non-conformité aux normes d’exploitation de l’aviation civile, selon une note du régulateur du transport aérien dont APA a reçu copie lundi soir.Plus clairement, avec le retrait de la certification IOSA, la compagnie camerounaise perd automatiquement sa qualité de membre de l’Association et est, également, suspendue du réseau des agences de voyages à travers le monde qui n’écouleront plus ses billets.

De même, Camair-Co cesse, le temps de ladite suspension, d’opérer sur l’espace européen et sur certaines destinations régionales, continentales et intercontinentales.

Lundi pourtant, le site de l’entreprise continuait de proposer ses tarifs «spécial fêtes de fin d’année» pour les vols domestiques, mais également ses «tarifs exceptionnels» vers Abidjan, Bangui, Lagos et Libreville.

La sonnette d’alarme contre «l’Étoile du Cameroun», note-t-on, a été tirée voici quelques jours à travers une note alarmiste, au président Paul Biya, d’un «Collectif des 53 employés Camair-Co abusivement mis à la retraite».

Dans ce document, que APA a pu consulter, les concernés affirment que le dernier audit de renouvellement de la certification IOSA de la Camair-Co «a relevé 76 écarts de sécurité, alors que celui relatif à la certification initiale, réalisé en décembre 2015, n’en avait relevé que 8».

Cet accroissement, selon les signataires du mémorandum, démontre un gros relâchement dans le suivi quotidien des questions de sécurité au sein de la compagnie, alors que les écarts auraient plutôt dû s’inscrire à la baisse au fur et à mesure des audits et non l’inverse.

Plus grave, indique le Collectif, subodorant de fausses déclarations dans les réponses aux mesures correctives des écarts relevés, l’IATA s’apprête, selon le document, «à dépêcher une mission pour reprendre l’audit et s’assurer de la véracité des justificatifs de Camair-Co, qu’elle suspecte d’avoir été fabriqués».

Pour les 53 employés «abusivement mis à la retraite», au regard des rapports de la première mission des inspecteurs de l’institution de certification, si le résultat du contre-audit relevait de fausses déclarations, une suspension supplémentaire, pouvant aller jusqu’à deux ans, pourrait être prononcée contre la compagnie aérienne nationale.

«Il n’est même pas exclu que le certificat de transporteur aérien (CTA) soit purement et simplement retiré si des dysfonctionnements majeurs étaient relevés», préviennent les désormais ex-employés de la Camair-Co à l’intention du président de la République.

Suivez l'information en direct sur notre chaîne