Le Premier ministre chinois a proposé au patron du constructeur américain d’automobiles électriques Tesla, Elon Musk, un permis de résidence permanente, quelques jours après le lancement de la construction d’une usine du groupe à Shanghai.
Si l’intéressé accepte et si la procédure va à son terme, l’Américain rejoindrait un club très fermé d’étrangers triés sur le volet ayant obtenu la « carte verte » chinoise, aux côtés de prix Nobel ou encore d’un ex-basketteur de NBA.
La barre des 10.000 détenteurs seulement avait été franchie en 2016, selon le journal officiel China Daily, pour lequel l’obtention du sésame est « l’une des plus difficiles tâches au monde ».
A titre de comparaison, plus d’un million de personnes sont devenues résidentes permanentes aux États-Unis sur la seule année 2017.
Elon Musk a rencontré mercredi le Premier ministre chinois Li Keqiang à Pékin, un entretien au cours duquel ils ont discuté des ambitions du constructeur automobile en Chine, selon un communiqué publié sur le site internet du gouvernement chinois.
« J’espère faire de l’usine Tesla de Shanghai un modèle pour le monde », a déclaré M. Musk selon un compte-rendu de ses propos traduits en chinois. « J’adore la Chine, et j’espère venir ici plus souvent. »
« Si c’est vraiment ce que vous voulez, alors nous pouvons vous accorder une +carte verte+ », lui a répondu M. Li.
Tesla a refusé de commenter l’offre chinoise faite à son patron.
Durant leur entretien, le Premier ministre a par ailleurs félicité Elon Musk pour l’ouverture de l’usine de Shanghai, dont le coût est chiffré par le gouvernement chinois à 50 milliards de yuans (6,4 milliards d’euros).
Située en périphérie de Shanghai, c’est la première de Tesla hors des États-Unis. Elle devrait avoir une capacité annuelle de production de 500.000 voitures.