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La chute de Maduro « est proche », juge le président colombien

Le président colombien Juan Manuel Santos, qui achève son mandat le 7 août, a estimé que la chute du gouvernement…

Le président colombien Juan Manuel Santos, qui achève son mandat le 7 août, a estimé que la chute du gouvernement vénézuélien de Nicolas Maduro était « proche » malgré la « répression » de la population.

« Elle est proche, je pense. (Dans) un pays avec l’inflation que connaît le Venezuela -1.000.000% d’ici à fin 2018, selon le FMI-, le régime va s’effondrer », a déclaré M. Santos dans un entretien à l’AFP, lundi soir au siège du gouvernement.

A quelques jours de la passation de pouvoir à son opposant Ivan Duque (droite), le chef de l’Etat centriste estime que la meilleure option pour la Colombie et le Venezuela, qui partagent une frontière de 2.200 kilomètres, est que Maduro s’en aille, espérons-le « de manière pacifique ».

Si cela n’est pas encore arrivé, c’est parce que, selon M. Santos, le gouvernement vénézuélien exerce une « répression toujours plus efficace ».

« Il existe un paradoxe: plus la population souffre, plus elle est susceptible d’être réprimée. C’est cela qui a maintenu le régime de Maduro en place », a ajouté le président colombien.

En cas de chute du gouvernement vénézuélien, « dès demain, j’espère », « la Colombie serait vraiment disposée à aider de toutes les manières possibles ».

Il a rappelé avoir plusieurs fois offert à Maduro « de l’aide humanitaire, des aliments et des médicaments » pour les Vénézuéliens « qui sont en train de mourir de faim ».

Mais le dirigeant socialiste du pays voisin est « dans un état de négation qui est de l’ordre de l’irrationnel, car il dit qu’il n’y a pas de crise, qu’il n’a pas besoin d’aide. Face à cette situation, il est très difficile de faire autre chose qu’exercer une pression (diplomatique) pour qu’il y ait un changement de régime le plus tôt possible ».

La Colombie est un acteur-clé de la pression internationale contre le gouvernement vénézuélien. Elle se trouve aussi confrontée à la plus forte arrivée de Vénézuéliens sur son territoire de son Histoire, avec un peu plus d’un million d’entre eux venus en Colombie ces 16 derniers mois pour fuir le crise économique.

Le président élu de droite colombien Ivan Duque a promis peu après sa victoire de faire pression pour que « le Venezuela effectue une transition vers des élections libres », qualifiant de « dictature » le gouvernement de Nicolas Maduro.

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