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La Compagnie sucrière du Tchad menace de fermer ses portes

La Compagnie Sucrière du Tchad (CST), située à Banda dans la province du Moyen Chari à l'extrême sud du pays,…

La Compagnie Sucrière du Tchad (CST), située à Banda dans la province du Moyen Chari à l’extrême sud du pays, confrontée à une mévente de son sucre, au total 36 500 tonnes, menace de fermer ses ouvertes, a appris APA jeudi d’un communiqué de la société.Le directeur général adjoint de la CST, Emmanuel Castells a déclaré que depuis huit mois sa société n’arrive plus à vendre ses stocks de sacs de sucre.

Il dit constater avec regret que le marché du sucre tchadien est contrôlé par un lobby très puissant dont les acteurs se voient au-dessus des lois de la République. « Malgré la décision interdisant l’importation du sucre et sa vente dans certaines zones du pays, ces personnes continuent d’importer et vendre là où elles veulent. Il y a des gens qui importent du Soudan, d’autres importent depuis le port de Douala», a affirmé M. Castells.

Le sucre importé du Soudan, de l’Afrique du Sud, de l’Inde, de la Thaïlande, et du Brésil se vend moins cher (entre 26 000 f cfa à 28 000 f cfa le sac) que celui produit localement par la CST vendu à 32 000 f cfa le sac de 50kg.

Tout en trouvant que la CST est soumise à une concurrence déloyale, Emmanuel Castells a indiqué que son entreprise n’a plus de trésorerie pour honorer ses engagements salariaux avec ses employés et d’autres charges nécessaires pour la production du sucre.

« La compagnie ne peut plus verser des impôts à l’Etat tchadien. Elle ne collecte plus la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) faute de ventes depuis 8 mois. Si rien n’est fait dans les tous prochains jours pour stopper l’importation frauduleuse de sucre particulièrement dans le sud du Tchad, la CST menace de fermer ses portes et mettre au chômage ses 2063 travailleurs », a regretté Emmanuel Castells, son directeur adjoint.

Le gouvernement tchadien a pris une série de décisions pour donner du souffle à la CST pour pouvoir vendre son sucre notamment, lui accordant ainsi le marché de toutes les provinces du sud du pays.

Les députés des régions sud du pays, après une visite à la CST, ont recommandé à l’Etat tchadien de baisser le prix du sucre de la CST par la réduction des coûts de production et l’exonération de la TVA pour un prix équitable par rapport à la zone septentrionale.

De centaines d’employés ont été déjà mis au chômage avec la fermeture de l’usine de N’Djaména il y a une dizaine d’années.

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